"Les chiffres définitifs ne sont pas encore disponibles, mais nous sommes d’ores et déjà assurés de dépasser pour la première fois les 11 millions de touristes", s’est félicité vendredi Saïd Mouhid, président de l’Observatoire du tourisme marocain.
Ce rebond intervient après une année 2016 placée sous le signe de la "résilience", avec une hausse annuelle de seulement 1,5% du nombre de touristes (10,3 millions).
"Selon nos prévisions, nous allons également dépasser la barre des 22 millions de nuitées et générer des recettes en devise de 68 milliards de dirhams (6,1 millions d’euros), contre 64,2 milliards l’an passé", a dit M. Mouhid à l’AFP.
Les Français constituent toujours le premier contingent de touristes, avec plus d’un tiers des arrivées, suivis des Espagnols, des Allemands et des Britanniques.
Pour relancer le secteur, l’Office national marocain du tourisme (ONMT) a multiplié tout au long de l’année les partenariats avec les compagnies aériennes, renforçant ainsi l’offre aérienne du pays, notamment les vols intérieurs, tout en misant sur le digital pour promouvoir la destination.
Les villes de Marrakech, Agadir, et Casablanca arrivent en tête des villes les plus visitées. "La première va terminer l’année sur des performances record, en dépassant les deux millions de visiteurs", a affirmé à l’AFP le directeur du Conseil régional du tourisme (CRT) de Marrakech, Abderrahim Bentbib.
Il attribue cette "embellie" au lancement de nouvelles lignes aériennes, à "l’excellent rapport qualité-prix des hôtels de Marrakech" et à l’ouverture de nouveaux projets culturels comme "le Musée Yves Saint Laurent".
Le tourisme est un secteur clé de l’économie marocaine, qui pèse pour 10% de la richesse nationale. Avec les exportations et les transferts financiers des Marocains vivant à l’étranger, il est l’une des principales sources de devises du pays et son deuxième employeur.
Pour renforcer davantage ce secteur, les promoteurs du tourisme marocain parient sur de nouveaux marchés, en particulier la Chine et la Russie, avec une suppression des visas. Avec quelques dizaines milliers d’arrivées supplémentaires, Russes et Chinois dépassent encore à peine les 100.000 visiteurs. (Avec AFP)