Le Maroc et l’OMS appellent au renforcement des investissements pour le climat axés sur la santé

La directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Margaret Chan, et les ministres marocains de la Santé, El Houssaine Louardi, et de l’environnement, Hakima El Haite, ont appelé au renforcement des investissements pour le climat axés sur la santé pour faire face aux conséquences sanitaires de la dégradation de l’environnement.

Dans un communiqué conjoint sous le titre "Ce qui est bon pour la planète est bon pour la santé", distribué vendredi dans le cadre de la 22e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) qui se tient du 7 au 18 novembre à Marrakech, les trois responsables relèvent que les investissements axés sur la santé dans le domaine des actions climatiques restent limités.

Ils notent que dans de nombreux pays en développement, les établissements de santé peuvent eux-mêmes être vulnérables face aux phénomènes climatiques extrêmes, mal équipés pour supporter les vagues de chaleur, les vents forts, les inondations et sécheresses qui, selon les prévisions, devraient tous augmenter en fréquence et en intensité à l’avenir.

Le communique souligne également la nécessité d’améliorer l’investissement dans la surveillance des maladies, y compris en faisant un meilleur usage des informations sur le climat, pour garantir que "nous puissions détecter et même prévoir la propagation des maladies sensibles au climat telles que le paludisme et la dengue".

Il exhorte les pays à investir dans des établissements de santé utilisant une énergie propre de sorte que le secteur contribue à la réduction plutôt qu’à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.

De même, ajoute la même source, la construction de systèmes de santé résilients et n’excluant personne, conformément à l’objectif de couverture sanitaire universelle, peut faire beaucoup pour améliorer la capacité des systèmes de santé à faire face aux changements climatiques et les rendre plus équitables – une exigence fondamentale du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Tout en relevant qu’il reste beaucoup à faire pour garantir que "le droit à la santé" soit une composante essentielle des actions en faveur du climat, le document insiste que les conséquences sanitaires de la dégradation de l’environnement peuvent être mesurées et leur coût établi, en soulignant qu’il est urgent d’agir et de disposer des ressources nécessaires.

La même source reconnait en revanche que les milieux de santé ont déjà pris des mesures importantes en travaillant avec leurs collègues des secteurs de l’environnement et du climat, rappelant dans ce sens la tenue en juillet de la deuxième Conférence mondiale de l’OMS qui a réuni, en partenariat avec les gouvernements français et marocain, les ministres de l’environnement et les ministres de la santé pour élaborer un programme d’action mutuellement bénéfique pour lutter contre les changements climatiques.

A la COP22, l’OMS et les ministres marocains de l’environnement et de la santé ont convoqué une nouvelle réunion des ministres de l’environnement et des ministres de la santé, pour réfléchir à la manière dont ils travailleront ensemble à l’avenir pour créer des environnements plus propres et plus sains.

Et le communiqué conjoint de conclure qu’"en travaillant ensemble, d’un secteur à l’autre et avec nos partenaires, nous pouvons contribuer à garantir que les populations- leurs moyens de subsistance, leur bien-être et en particulier leur santé- soient au cœur de l’action face aux changements climatiques".

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