Le Maroc déploie de grands efforts pour améliorer le climat des affaires et attirer plus d’investissements étrangers (ministre)
Le Maroc déploie de grands efforts pour améliorer le climat des affaires et attirer plus d’investissements étrangers, a souligné, vendredi à Marrakech, le Secrétaire d’Etat chargé de l’investissement, Othman El Ferdaous.
Après avoir noté que le Maroc est conscient du rôle important joué par le secteur privé dans la promotion de l’économie nationale et dans la création de nouveaux emplois, M. El Ferdaous a relevé que ce colloque constitue une occasion pour étudier les meilleurs moyens à même de réaliser le développement souhaité.
De son côté, le Procureur général du Roi près la Cour de Cassation et président du ministère public, Mohamed Abdennabaoui, a fait savoir que les institutions publiques dans les secteurs judiciaire, exécutif et législatif sont appelées à créer un environnement favorable à l’investissement par l’encouragement de la libre initiative, la création des opportunités d’investissements, la mise à niveau des infrastructures et le règlement des litiges dans des délais raisonnables en se basant sur une justice spécialisée et des mécanismes alternatifs favorisant la flexibilité et la rapidité dans le règlement des différends commerciaux et d’investissement.
Il a, en outre, précisé le rôle principal du pouvoir judiciaire dans tous les plans de développement et dans l’encouragement de l’investissement, ajoutant que la Constitution du Royaume comprend un ensemble de principes visant à encadrer la vie économique et à définir les bases du soutien et de la protection des investissements.
Après avoir souligné que le ministère public accorde une priorité à la protection de l’entreprise et à la création d’un climat favorable aux affaires et à l’investissement et à la protection du système économique, M. Abdennabaoui a relevé la présence de plusieurs problématiques et obstacles complexes.
Et de poursuivre que cette conférence, marquée par la participation des chercheurs, d’investisseurs et juristes, constitue une occasion idoine pour échanger les points de vue et les expertises dans le cadre d’un espace de réflexion collective qui débouchera inévitablement sur des solutions et des recommandations à même d’apporter des réponses aux questions et problèmes actuels liés à l’investissement.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la Justice, Abdelilah Lahkim Bennani, a indiqué que l’ouverture du Maroc sur l’économie du marché, les contraintes de maintenir les équilibres macro-économiques et la nécessité de respecter les engagements internationales envers les partenaires économiques, ont incité le Royaume à s’engager dans une dynamique de modernisation et du développement du système juridique et judiciaire en vue de soutenir la structure de l’économie nationale permettant d’assurer à l’entreprise marocain un accès facile au monde de la concurrence.
Et d’expliquer que la modernisation du système juridique dans le domaine de l’investissement et des affaires représente un chantier renouvelé et une priorité stratégique pour le Maroc qui mérite d’avoir une attention particulière, à même de renforcer la position du Royaume en tant qu’un pays d’attraction d’investissements étrangers et une porte d’entrée en Afrique.
Dans une allocution lue en son nom, le premier président de la Cour suprême et président délégué du Conseil Supérieur du pouvoir judiciaire, Mustapha Fares, a fait savoir que ce colloque traite un thème important comportant de nombreux contenus constitutionnel, économique et social et revêt de multiples dimensions nationales, régionales et internationales touchant les problématiques organisationnelles, administratives et éthiques, ce qui exige beaucoup de sagesse, d’audace et de citoyenneté.
Et d’ajouter que les interventions des participants à cette manifestation scientifique permettent de formuler des réflexions et des idées servant de propositions et d’initiatives pour créer un espace sûr dédié à l’investissement au Maroc.
Le Maroc a signé plusieurs traités et accords visant à promouvoir et protéger les investissements, ainsi que d’éviter la double imposition, en vue d’encourager l’investissement étranger dans le Royaume, a, de son côté, relevé Issam El Maguiri, Président du Conseil National de l’Ordre des Experts-Comptables du Maroc.
Le grand défi reste à assurer le suivi de la dynamique de l’économie et des affaires dans un monde en mouvement, a-t-il noté, poursuivant que cela exige de moderniser cet arsenal de manière quasi continue et audacieuse, assurer la sécurité juridique des investisseurs marocains ou étrangers et appliquer efficacement le contenu de ces lois à travers la conjugaison des efforts de tous les acteurs, à savoir l’administration, le pouvoir judiciaire, les entreprises et les experts.
Lors de ce colloque, deux grands thématiques ont été débattus, à savoir "la transparence et la coordination entre les parties prenantes au service de l’investisseur" et "la protection de l’investisseur à la lumière des modifications apportées au livre V du code de commerce et de quelques "benchmarks" internationaux".
Atlasinfo avec MAP