« Le Maroc bouscule l’ordre mondial », titre « Le Soir », qui écrit que « généralement, les surprises ne durent qu’un temps. Si le premier tour a permis à des pays d’écrire les plus belles pages de leur histoire respective (Arabie saoudite, Iran, Tunisie, Australie…) et si les cinq continents étaient pour la toute première fois représentés en huitièmes de finale d’un Mondial, le cut du ‘Final 8’ qatari a remis de l’ordre, a respecté une certaine logique sportive. Du moins, en grande partie. Car seul le Maroc, éliminant l’Espagne, est parvenu à bousculer la hiérarchie plus ou moins établie au gré des décennies ».
Le Maroc est devenu le quatrième pays africain à atteindre le stade des quarts de finale d’un Mondial, rappelle le grand tirage, notant que l’Afrique en attend toujours davantage et ces brillants Marocains pourraient encore surprendre d’ici la fin de la compétition.
« En cas de qualification pour le dernier carré, ce serait une première pour le continent. On n’y est pas encore forcément, mais l’optimisme doit être de mise pour le long terme. D’autant que le contingent africain devrait être élargi à neuf nations dès 2026 », ajoute le quotidien.
Pour « La Libre Belgique », « il fallait voir, et entendre surtout, la liesse qui s’est emparée du stade de l’Éducation, pour comprendre ce bonheur. Dans un stade tout entier, ou quasiment, acquis à la cause des Lions de l’Atlas, le Maroc a écrit une page de son histoire ».
« Au bout d’un suspense terrible, et de tirs au but lors desquels l’Espagne n’a pas transformé un seul essai, les équipiers de Selim Amallah ont réalisé un exploit majuscule. Dans la douleur pour finir mais avec une mentalité de Lions increvables, capables de très bien défendre jusqu’au bout, et de se créer des occasions, aussi, car il ne faudrait pas réduire cette équipe à sa seule organisation », analyse la publication.
« La Dernière Heure » estime que « la solidarité était la clé. Le Maroc est reconnu pour ses qualités techniques, mais ce qu’il a proposé, sur le plan de la mentalité et du don de soi, a été remarquable ».
Mettant l’accent sur « l’organisation parfaite » du onze marocain, « L’Avenir » explique que le Maroc, installé dans un 4-1-4-1 en reconversion défensive, avec un impressionnant Amrabat au milieu, a fermé les lignes de passes au milieu, pour laisser les côtés plus ouverts. La montée de Morata et les 26 centres espagnols envoyés n’ont rien changé à l’affaire.
« Pour le Maroc, bien défendre était un élément capital, et se projeter rapidement vers l’avant une arme. Boufal, dans ce rôle, a été très bon, alors que Zyiech, s’il a été plus timide, a été plus constant, avec Hakimi dans son dos. Tout cela a donné un ensemble solide, et voilà le Maroc qui a créé la première surprise de la Coupe du monde », poursuit le journal.
Bounou a eu le mot de la fin, ou plutôt le geste de la fin, quand il a applaudi, en conférence de presse, un journaliste marocain, en pleurs, qui le remerciait, conclut-il.