Le Koweït poursuit le CIO et réclame 1 milliard de dollars
Le Koweït a déposé plainte demandant un milliard de dollars (882 millions d’euros) de compensations au Comité international olympique (CIO) qu’il accuse de l’avoir suspendu « illégalement », a indiqué un ministre koweïtien.
AFP
Il n’a pas fourni d’autres précisions sur cette plainte et n’a pas dit si une démarche similaire avait été entreprise contre la Fédération internationale de football association (Fifa) qui a également suspendu le Koweït.
Le CIO et la Fifa ont suspendu en octobre dernier le Koweït en raison de ce qu’ils ont qualifié d’ingérence gouvernementale dans les instances sportives locales.
Cheikh Salmane a affirmé que la suspension, qui menace d’exclure les athlètes koweïtiens des Jeux olympiques de Rio en août, était "injustifiable" et qu’elle avait été décidée sans qu’une enquête appropriée ne soit menée.
"Il est totalement inacceptable que le Koweït soit traité de manière injuste et interdit d’activités sportives internationales", a-t-il dit.
Outre le CIO et la Fifa, seize autres instances sportives internationales ont suspendu le Koweït.
En janvier, le gouvernement koweïtien a déposé plainte devant un tribunal local demandant des compensations de 1,3 milliard de dollars (1,15 milliard d’euros) à 15 dirigeants du sport koweïtien, dont l’influent Cheikh Ahmad Fahad Al-Sabah, soupçonnés d’avoir provoqué la suspension du pays par les instances sportives internationales.
Cheikh Ahmad est membre du comité exécutif de la Fifa, du CIO et chef du Comité olympique asiatique.
Le ministre de la Jeunesse a indiqué que son pays avait dépêché une délégation auprès du CIO pour expliquer que le gouvernement ne s’ingérait pas dans les affaires des instances sportives locales.
C’est la troisième fois depuis 2007 que la Fifa et le CIO suspendent le Koweït pour ingérences du gouvernement.
Si la suspension est maintenue, elle risque de priver le Koweït de participation aux éliminatoires du Mondial 2018 de football en Russie.
Le Parlement koweïtien a amendé lundi les lois régissant le sport en espérant que cela conduise à la levée des sanctions, mais des parlementaires ont jugé que ces amendements n’allaient pas assez loin.