Le journal El Watan dénonce la menace sur la liberté de la presse et d’expression en Algérie
Les autorités algérienne ont interdit la tenue d une rencontre, prévue samedi 9 novembre et organisée par le quotidien Algérien El Watan.
"Les autorités politiques ont interdit la tenue des «Débats d’El Watan», prévue pour demain samedi 9 novembre 2013. Le quotidien El Watan dénonce cette grave atteinte à la liberté de la presse et d’expression dans notre pays. Elle s’inquiète pour l’avenir des quelques espaces d’expression encore existants", indique un communiqué du journal.
Selon le communiqué, El Watan a pour habitude d’organiser ces débats depuis 2005 sans autorisation de l’administration. Ces débats, qui rencontrent un énorme succès auprès des lecteurs et du public de manière générale, sont "totalement financés par le journal.
"Cet espace autonome, indépendant et libre, est exclusivement réservé à la société civile", précise encore le journal, indiquant que "Les arguments utilisés par l’administration pour interdire la tenue des «Débats d’El Watan» sont fallacieux".
"Cette interdiction intervient alors que le mouvement social est laminé, des journaux sont censurés, un jeune blogueur est jeté en prison, des menaces sont proférées par le ministère de la Défense nationale contre un journaliste d’El Khabar et que les atteintes aux libertés se généralisent", dénonce le journal.
Pour El Watan, "Les autorités empruntent un chemin dangereux pour le pays. Il y a volonté de revenir aux années de plomb en balayant tous les acquis démocratiques arrachés par les Algériens en octobre 1988". "C’est une voie qui mène au désordre et à l’instabilité", s’alarme le journal.
Les «Débats d’El Watan» "ne menacent aucunement la sécurité et la stabilité du pays ; ils sont au contraire un lieu de débat fécond, pacifique et démocratique sur l’ensemble des sujets d’actualité qui intéressent les Algériens", souligne le communiqué.