« La poursuite de l’armement des quatre îles du nord par la Russie est contraire à la position du Japon et n’est pas acceptable », a affirmé Hirokazu Matsuno, principal porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de presse.
« Nous avons fait savoir que nous suivons de près les activités de l’armée russe dans les régions de notre pays, y compris dans les territoires du Nord », a-t-il assuré.
Il a précisé que les protestations ont été faites jeudi et vendredi après que la Russie a émis des avertissements de navigation avant les exercices de tir qui auront lieu du 08 février au 1er mars dans la mer au sud-est de l’île de Kunashiri.
Moscou a également indiqué qu’elle effectuerait des tirs d’essai de missiles du 07 au 25 février dans une vaste zone couvrant les Territoires du Nord ainsi que la zone économique exclusive du Japon.
Kunashiri est l’une des îles contestées au large de l’île principale du nord du Japon, Hokkaido, appelées Territoires du Nord par Tokyo et Kouriles du Sud par Moscou.
Tokyo affirme que l’Union soviétique s’est emparée illégalement de ces îles, qui comprennent également Etorofu, Shikotan et le groupe d’îlots Habomai, peu après la capitulation du Japon lors de la Seconde Guerre mondiale en août 1945, tandis que Moscou soutient qu’elle l’a fait légitimement.
Lors d’une réunion au sommet en 2018, le Japon et la Russie ont réaffirmé qu’ils mèneraient des pourparlers pour un traité de paix sur la base d’une déclaration conjointe de 1956, qui stipule que deux des quatre îles — Shikotan et le groupe d’îlots Habomai — seront remises au Japon après la conclusion d’un traité de paix.