"Nous nous posons de plus en plus la question de l’opportunité du maintien de relations cordiales avec des médias qui donnent le sentiment d’alimenter et de se délecter de nos malheurs en jetant de l’huile sur le feu", a indiqué M. Lambert Mende, également porte-parole du gouvernement congolais, dans cette lettre de protestation adressée à la patronne de RFI, Mme Saragosse.
Lors d’un point de presse, jeudi à Kinshasa, M. Lambert Mende a précisé qu’en vertu de la nouvelle législation en matière d’octroi de fréquences aux entreprises de presse étrangères, qui entrera en vigueur très prochainement, le gouvernement congolais n’accordera un avis favorable qu’aux médias "pouvant garantir une stricte obligation de réciprocité".
"Nous exigerons dorénavant à nos partenaires d’offrir, dans leurs pays, les mêmes facilités et conditions d’exercice aux médias congolais, question de faire connaître, dans des proportions identiques, nos réalités et nos points de vue", a-t-il souligné.
Cette sortie du média public français "charrie des desseins géostratégiques inavoués", a-t-il fait savoir.
Dans une information passée en boucle le 1er avril, RFI avait annoncé que l’offensive des forces armées congolaises, avec l’appui de la brigade de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) contre les FDLR "était en train de patiner".