Le G77+Chine, présidé par le Maroc, plaide en faveur d’une représentation géographique équitable au sein de l’ONUDC
Intervenant au nom du Groupe, l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc, Azzeddine Farhane, a plaidé en faveur de mesures « sérieuses et concrètes » pour améliorer la représentation des pays en développement, conformément aux résolutions de l’Assemblée générale, et de rendre compte aux Commissions, de manière détaillée, de l’état d’avancement de ces mesures, notamment du travail effectué par l’ONUDC en la matière.
« Le principe de la représentation géographique équitable, qui a été inscrit dans la Charte des Nations unies, devrait s’appliquer aux postes du Secrétariat des Nations unies, quelle que soit la source de financement », a indiqué le diplomate, soulignant l’importance de respecter et d’appliquer ce principe dans la composition du personnel de l’ONUDC, y compris dans les postes de direction régionaux et nationaux.
Le Groupe a également appelé le directeur exécutif de l’ONUDC à assurer une participation accrue des femmes et de redoubler d’efforts en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes « dans tous les domaines de son mandat, en tenant dûment compte des qualifications des candidats ».
Rappelant que le multilinguisme, en tant que valeur fondamentale des Nations Unies, contribue à la réalisation des objectifs de l’Organisation, tels qu’ils sont énoncés à l’article premier de la Charte des Nations Unies, le G77+ Chine a souligné l’importance primordiale de l’égalité des six langues officielles des Nations Unies.
Le Groupe a demandé à l’ONUDC de poursuivre et de renforcer ses efforts à cet égard, en prenant les mesures appropriées pour mettre en œuvre les politiques actuelles en matière de multilinguisme.
Au volet coopération, M. Farhane a souligné l’importance d’améliorer et d’étendre les programmes et projets régionaux et nationaux de l’ONUDC dans les pays en développement, et de s’attaquer aux défis et aux difficultés financières qui entravent le processus de leur mise en œuvre intégrale.
« Le Groupe souligne que les projets financés par des contributions volontaires devraient être alignés sur les mandats de l’ONUDC et les priorités des États membres du Groupe, afin de relever les principaux défis mondiaux dans les domaines de la drogue et de la criminalité », a-t-il dit lors de cette réunion organisée les 8 et 9 novembre.
Par la voix de son président, le Groupe a également appelé l’ONUDC à mettre en œuvre le budget consolidé d’une manière transparente, accessible et inclusive, a poursuivi le président du Groupe.
Le président du groupe a réaffirmé l’importance d’un financement adéquat, prévisible et stable de l’ONUDC afin que l’Office puisse améliorer l’octroi de l’assistance technique, du renforcement des capacités et des équipements nécessaires, aux pays en développement en particulier, à leur demande et selon leurs priorités.
Dans le même ordre d’idée, le Groupe a souligné la nécessité d’une utilisation efficace de ces ressources pour en assurer la viabilité à long terme, notant que les travaux de recherche de l’ONUDC devraient être fondés sur des mandats clairs et préalables et sur des orientations politiques fournies par les organes directeurs.
« Le Groupe souhaite également souligner la nécessité d’une transparence, d’un dialogue régulier et de consultations étroites entre les États membres et l’ONUDC concernant les publications et les activités de recherche en cours et prévues, à tous les stades », a souligné le diplomate.
Par ailleurs, le Groupe s’est félicité des efforts déployés par l’ONUDC pour améliorer la validité, la fiabilité et l’exactitude des sources et de la méthodologie de recherche, notamment par l’engagement des États membres dans la collecte de données sur la drogue et la criminalité.
À cet égard, le président du groupe a relevé que les données fournies par les États membres devraient être considérées en tant que base essentielle pour les activités de recherche de l’ONUDC, tout en notant les contributions que peuvent apporter d’autres sources.
Au volet technique, le Groupe a mis en avant la nécessité d’une préparation rapide des Commissions pour les prochaines réunions ordinaires en 2023, se disant convaincu de la nécessité de ne pas raccourcir le temps nécessaire pour mener des discussions de fond et prendre des mesures sur tous les points de l’ordre du jour liés au problème mondial de la drogue, à la prévention du crime et à la justice pénale, dans un format acceptable pour tous.