Directeur de la CIA depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche début 2017, il a été nommé en mars chef de la diplomatie américaine par le président des Etats-Unis lorsqu’il a limogé Rex Tillerson, souvent vu comme plus modéré que le milliardaire républicain en politique étrangère.
S’il est confirmé par la commission des Affaires étrangères du Sénat –un obstacle que cet ex-élu républicain du Kansas devrait franchir sans trop de difficultés–, le chef espion qui a su gagner la confiance du président va se retrouver face à une série de crises et d’échéances très délicates.
Outre la Syrie et la Russie, Donald Trump doit décider d’ici mi-mai s’il "déchire" ou non l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 puis rencontrer d’ici début juin le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un pour un sommet historique dont Washington espère qu’il ouvre la voie à une "dénucléarisation" de Pyongyang.
Sur tous ces dossiers, Mike Pompeo, 54 ans, est décrit comme un dur, plus en phase avec le président que ne l’était le très effacé Tillerson. A la tête de l’agence de renseignement la plus connue au monde, il a plaidé pour une CIA "agressive, brutale, implacable et impitoyable", notamment face à l’Iran et à la Corée du Nord.