Le FMI relève aussi que cette tendance à la consolidation de l’économie marocaine intervient dans un contexte régional en transformation. Le Fonds prévoit ainsi une croissance en Egypte et en Tunisie en recul de 2 et demi à 4 points de pourcentage par rapport à 2010 et un taux de croissance en Algérie de 2,9 % pour l’année 2011.
Jusqu’aux derniers mois de 2010, la région MENA était en bonne voie pour se relever de la crise mondiale, indiquent les auteurs de ce rapport, ajoutant que la croissance, principalement tirée par les pays exportateurs de pétrole de la région, est passé d’un taux de 2,1 % en 2009 à 3,9 % en 2010.
Les événements actuels montrent clairement que les réformes, voire les périodes de croissance rapide observées en Tunisie et en Egypte, ne peuvent être durables à moins qu’elles ne créent des emplois pour une population active qui augmente à vive allure et ne s’accompagnent de mesures sociales pour les couches les plus vulnérables, recommande le FMI.
Au-delà des enjeux immédiats, les récents soulèvements offrent, toutefois, "une belle occasion de jeter les bases d’un programme de croissance inclusive et respectueux de la solidarité sociale au Moyen-Orient", note-t-on de même source.
Chaque pays, poursuit le rapport, devra définir sa propre feuille de route en vue d’une transformation largement consensuelle, mais ils devront tous tendre vers des objectifs communs pour réaliser le potentiel à long terme de la région.
Le document insiste ainsi sur un climat de stabilité macroéconomique pour inspirer la confiance et attirer les investissements, la création de suffisamment d’emplois dans le secteur privé pour résorber le chô mage et absorber la population active en rapide essor, des débouchés économiques pour que l’ensemble des citoyens puissent réaliser leur potentiel, la protection sociale des plus vulnérables, et des institutions solides et transparentes tenues de rendre compte de leurs actions et de garantir une bonne gouvernance.
Le but n’est pas seulement une croissance plus vigoureuse, mais aussi une croissance plus inclusive et des gains en matière de développement qui soient largement partagés, conclut le FMI.