Le CICR prévient contre la pénurie des ressources en eau au Proche-Orient

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a mis en garde, mercredi, contre la problématique de la pénurie des ressources en eau au Proche-Orient, amplifiée par les multiples conflits dans la région.

"Tant les ressources hydriques que les systèmes vieillissants d’alimentation en eau approchent du point de rupture dans cette région", selon un rapport du CICR dont le siège est à Genève.

Même sans les conséquences dévastatrices des récentes périodes de sécheresse et des conflits en cours, de nombreux pays du Moyen-Orient et du Golfe auraient du mal à répondre aux besoins en eau de populations urbaines toujours plus nombreuses et à la demande croissante de denrées alimentaires, prévient-il.

"Aujourd’hui, la situation est plus critique encore", note l’organisation humanitaire, rappelant que 7,6 millions de personnes sont en situation de déplacés à l’intérieur de la Syrie et 3,8 millions de Syriens ont cherché refuge dans les pays voisins, en plus de 2,5 millions de déplacés à cause des combats en Irak.

Selon le président du CICR, Peter Maurer, les sources d’eau s’assèchent rapidement et l’infrastructure d’approvisionnement en eau subit de graves dommages dans des zones où les autorités locales avaient déjà les plus grandes difficultés à répondre aux besoins de populations toujours plus nombreuses.

"Les déplacements massifs de personnes provoqués par les conflits ne font qu’amplifier le problème de l’eau. Si des efforts urgents ne sont pas déployés, nous atteindrons un point de rupture", recommande M. Maurer. "C’est donc maintenant que nous devons agir afin de protéger et préserver cette ressource essentielle", affirme-t-il.

"Pire encore, il arrive que, pour des raisons militaires ou politiques, les belligérants détruisent les infrastructures ou interrompent délibérément l’approvisionnement en eau et en électricité", relève le président du CICR.

Dans le seul cas de la Syrie, on estime qu’en 2014 les fuites provoquées dans le réseau par les dégâts dus au conflit ont entraîné la perte de quelque 60 pc de la quantité d’eau pompée.

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