Le chant soufi de Sami Yusuf sublime le Festival de Fès

La star britannique Sami Yusuf, qui s’est produit samedi soir à la mythique place de Bab El Makina, a émerveillé les visiteurs du Festival de Fès des musiques sacrées du monde par un somptueux concert musical.

Accueilli sous un tonnerre d’applaudissements, l’icône de la chanson arabo-islamique a interprété avec magnificence une panoplie de chansons les plus éclectiques de son riche répertoire, sur une esplanade archicomble d’admirateurs et de fans venus d’ici et d’ailleurs.

‘’Sally Ya Rab’’, "Ya Rasulallah", "Ilahan", "Salaohu Ala Taha’’, ‘’Allahu Allah" et "Ya Mayala", "Achifae", "Omati" ou encore "Ibtassim" sont quelques tubes qui ont été magistralement interprétés par le maitre de la musique spirituelle arabo-musulmane d’origine Azérie et de culture persane et qui ont été repris en chœur par le public dans une ambiance festive.

‘’Je suis honoré par votre présence’’, a lancé l’artiste à l’adresse des festivaliers, ajoutant que sa participation à Fès représente une fierté pour lui.

Le célèbre chanteur britannique, un habitué du Festival des musiques sacrées du monde de Fès, a vite charmé et conquis les festivaliers par des tubes authentiques inspirés de la musique soufie et qui resteront gravés dans leurs mémoires.

D’une voix suave et mélodieuse Sami Yusuf a réussi bel et bien son retour sur la scène du festival, un hymne à la diversité, au brassage inter culturel et au vivre-ensemble.

Né en 1980 à Téhéran, d’une famille musicale, Sami Yusuf a très vite montré un vif intérêt pour la musique et commence à apprendre à jouer de plusieurs instruments avant de s’intéresser aussi au chant. A 18 ans, il obtient une bourse qui lui permet d’étudier la composition à la Royal Academy of Music de Londres, une des plus prestigieuses institutions musicales au monde. Cette formation académique de haut niveau, jointe à une excellente connaissance de la théorie musicale et des modes du Moyen-Orient (l’Art des Makams), font de Sami Yusuf un musicien accompli.

Sami Yusuf a été intronisé “la plus grande célébrité anglaise de l’Orient” par The Guardian, et le Time Magazine l’a surnommé “Islam’s Biggest Rockstar”.

Au-delà de cette notoriété -quelque peu exceptionnelle pour un artiste inspiré par la culture soufie- Sami Yusuf incarne l’expression d’un véritable artiste à part entière habité par l’humilité.

Malgré les tentations d’une célébrité dévorante, il reste inspiré par une vision d’un soufisme universel. Au-delà des stades et des grands concerts internationaux, Sami Yusuf, également arrangeur, musicien et compositeur, propose un sacré proche de la tradition, une tradition harmonieuse et généreuse, empreinte de méditations et de belles envolées intelligentes et mystiques.

Il s’abreuve aux sources de la musique persane, du sama andalou ou du qawwalli indo-pakistanais. Sami Yusuf est donc à l’image d’un nouvel Orient musical.

Restituant la dimension des échanges culturels de la Route de la Soie, il se nourrit musicalement aux sources de multiples traditions, autant d’affluents qui ont abreuvé le grand fleuve de la mysticité liée aux forces de la nature et de l’univers.

Ambassadeur de l’ONU contre la faim, Sami Yusuf, artiste engagé et concrétisant ses aspirations dans l’action humanitaire, ne cesse de célébrer la paix et l’harmonie mondiale, à travers ses multiples interventions face à un certain nombre de catastrophes écologiques ou politiques dans des pays tels que la Syrie, le Pakistan, Haïti ou encore les Philippines.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite