L’Assemblée française rejette le projet de loi immigration, désaveu pour Darmanin

 L’Assemblée nationale française a rejeté lundi un projet de loi controversé sur l’immigration par 270 voix contre 265. L’union des voix de la gauche, de LR (droite) et du RN (extrême droite) a permis d’infliger une lourde défaite politique au gouvernement.

Ce rejet est un camouflet pour le ministre M. Gérald Darmanin, qui a fait le pari de trouver un chemin, notamment avec la droite, pour faire passer son texte à l’Assemblée nationale, après son adoption au Sénat dans une version fortement durcie.

Après le rejet de son projet de loi sur l’immigration. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, est arrivé lundi soir à l’Elysée pour s’entretenir avec Emmanuel Macron

« De retour de Toulouse où il était en déplacement, le président de la République va s’entretenir avec le ministre de l’intérieur à l’Elysée », a annoncé l’entourage du chef de l’Etat auprès de l’FP.

« Le désaveu qui vient de s’exprimer ce soir est extrêmement puissant », a réagi la présidente du Rassemblement national (extrême droite) Marine Le Pen, estimant avoir ainsi « protégé les Français d’un appel d’air migratoire ».

Si le soutien de la gauche – qui dénonçait une loi « indigne » – à la motion de rejet était acquis, le principal parti de droite Les Républicains (LR) et le Rassemblement national (RN), réclamant au contraire des mesures plus dures, ont fait planer le suspense tout au long de la journée.

« Votre gouvernement a laissé piétiner en commission le texte de fermeté du Sénat », a lancé au ministre le patron du groupe LR Olivier Marleix.

Au Parti socialiste, le premier secrétaire Olivier Faure a estimé que Gérald Darmanin était « désavoué » et devait en « tirer les conclusions ».

Le gouvernement, qui espérait ne pas avoir besoin de recourir à l’article 49-3 de la Constitution, permettant de passer un texte en force, peut choisir désormais de le laisser poursuivre son parcours législatif au Sénat ou en commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs, ou décider de l’abandonner.

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