L’assassin d’Aboubakar, sauvagement tué dans une mosquée, s’est rendu « de lui-même » en Italie

Après trois jours de traque par des policiers et des gendarmes, l’assassin d’un fidèle musulman à la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, « s’est rendu de lui-même », dimanche soir, à la police en Italie, a indiqué le procureur à la presse.

Olivier A s’est rendu à 23 heures au commissariat de Pistoia, au nord-ouest de Florence. Il y est actuellement entendu sous le régime de la garde à vue.

Mohammed Moussaoui, coprésident du Conseil français du culte musulman (CFCM), espère « que toute la lumière sera faite sur ses motivations et celles d’éventuels complices ».

« Le climat suscite l’inquiétude et la préoccupation chez l’immense majorité des musulmans de France », affirme Mohammed Moussaoui, lundi matin, sur franceinfo.

« les musulmans de France attendent surtout que des gestes forts et des actions fortes soient mis en place pour sécuriser et rassurer les musulmans de France et combattre d’une manière très forte cette haine qui les vise », a-t-il ajouté.

L’assassin était activement recherché pour le meurtre d’Aboubakar Cissé, un jeune Malien de 22 ans, vendredi 25 avril dernier, qu’il tué d’une cinquantaine coups de couteau en insultant « Allah ».

Il avait été identifié par les enquêteurs, à qui il avait échappé dimanche dans l’Hérault après avoir été repéré.

La victime, Aboubakar, a été sauvagement poignardée des dizaines de fois. L’assassin a filmé l’agonie de la victime tout en proférant des insultes islamophobes et diffusé la vidéo insoutenable sur le réseau social Snapchat.

D’après les premiers éléments d’enquête,  Aboubakar Cissé venait bénévolement chaque semaine faire le ménage dans la mosquée avant la prière du vendredi. L’agresseur aurait sollicité l’aide d’Aboubakar pour apprendre à prier. Dans un geste de bienveillance, le jeune homme, connu pour son exemplarité et son dévouement, a accepté de l’accompagner dans cette démarche. C’est alors, au moment de la prosternation, qu’il a été lâchement assassiné.

Une marche blanche en souvenir de la victime a été organisée dimanche après-midi à partir de 14 heures 30, entre la mosquée Khadidja où s’est déroulé le drame et la mairie de cette petite commune de moins de 5 000 habitants au nord d’Alès.

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