Un communiqué de la coalition précise que le président sera élu au scrutin direct, et qu’un second tour sera organisé, si besoin, le 7 juillet.
Cet accord intervient alors que l’opposition multipliait les critiques contre le mouvement Ennahda, accusé de retarder la tenue d’élections pour monopoliser le pouvoir.
"Nous nous sommes mis d’accord sur le choix d’un système politique mixte", précise le communiqué. "Ce système assurera l’équilibre entre le pouvoir législatif et l’exécutif."
L’accord doit encore être approuvé par les 217 parlementaires de l’assemblée constituante, dont plus de la moitié appartiennent à la coalition au pouvoir.
Ennahda a remporté en octobre dernier l’élection de l’assemblée constituante, à la suite de la révolution qui a chassé en janvier 2011 l’ancien président Zine ben Ali.
Le président du gouvernement, Hamadi Jebali, est issu de la formation islamiste qui gouverne le pays aux côtés du Congrès pour la république du président de la République, Moncef Marzouki, et de l’Ettakatol de Moustapha ben Jaafar, le président de l’assemblée constituante.
La rédaction de la Constitution tunisienne est ralentie par les désaccords, au sein de la coalition, entre Ennahda, qui privilégie un système entièrement parlementaire, et ses partenaires laïcs qui souhaitent donner plus de pouvoirs au futur président.