La Syrie s’oppose à une intervention étrangère terrestre contre l’EI
La Syrie refuse toute intervention de troupes terrestres sur son territoire pour combattre le groupe djihadiste Etat islamique (EI), a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem à Damas.
"Il n’y a pas jusqu’à présent de coopération entre la Syrie et la Jordanie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme", a-t-il souligné dans une conférence de presse avec son homologue du Bélarus Vladimir Makeï.
"Concernant des informations de presse sur une (éventuelle) entrée de troupes terrestres en Syrie, nous disons clairement que nous ne permettrons aucune violation de la souveraineté syrienne. Nous n’avons pas besoin de ces forces terrestres, l’armée syrienne mène cette mission avec bravoure", selon lui.
Le régime syrien de Bachar al-Assad lutte depuis près de quatre ans contre une rébellion qui veut sa chute. Mais le conflit a été éclipsé par la montée en puissance des groupes djihadistes venus de l’étranger comme l’EI qui s’est emparé de larges pans de territoire en Syrie comme en Irak.
Une coalition internationale, mise en place par les Etats-Unis, mène des frappes contre l’EI dans ces deux pays voisins. La Jordanie est membre de la coalition et son pilote avait été capturé en décembre après le crash de son avion en Syrie.
Avant la conférence de presse de M. Mouallem, le président Bachar al-Assad avait affirmé lors d’un entretien avec le ministre bélarusse que les pays "indépendants" devaient unir leurs forces face aux Occidentaux "pour préserver leur souveraineté et empêcher toute ingérence étrangère dans leurs affaires intérieures", a indiqué l’agence officielle Sana.