La radicalisation, « un phénomène universel », ne peut être liée à aucune religion (El Yazami)

La radicalisation est un phénomène universel qui n’est lié à une aucune religion, même si les projecteurs ne sont braqués que sur les actes terroristes qui se déroulent dans certains endroits, a souligné, jeudi soir à Casablanca (Maroc), le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Driss El Yazami.

S’exprimant lors d’une rencontre sur les moyens de protéger les jeunes contre le phénomène de la radicalisation, organisée à l’initiative de l’association "Marocains pluriels", M. El Yazami a estimé que l’adoption d’une politique prenant en considération l’intégration des jeunes permettra d’éradiquer ce fléau, soulignant que cette mission "relève de la responsabilité de tous".

Dans ce sens, M. El Yazami a mis en avant l’importance du rôle dévolu à la société civile, aux établissements scolaires et aux centres culturels en matière de lutte contre la radicalisation, soulignant que les associations marocaines, dont le nombre dépasse 100.000, continuent de faire face à de nombreux problèmes qui les empêchent de remplir leurs missions en cette matière. Le président du CNDH a indiqué qu’avec la recrudescence des actes terroristes lors des dernières années, de plus en plus de centres de recherche et d’experts s’intéressent à ce phénomène et tentent d’identifier les causes de sa propagation et d’y trouver des réponses.

De son côté, l’écrivain Driss Jaydane s’est focalisé sur l’état psychique des jeunes frustrés qui nourrissent des sentiments de haine vis-à-vis de l’Autre, notant qu’un tel état rend ces jeunes vulnérables face à la propagande des recruteurs extrémistes. L’écrivain a souligné, dans ce sens, l’importance d’accorder une attention particulière aux jeunes pour qu’ils ne basculent pas dans l’extrémisme et le fanatisme, ajoutant que la lutte contre ce phénomène doit prendre la forme d’une "réponse universelle". M. Jaydane a aussi plaidé pour l’unification des efforts des acteurs concernés (société civile, famille…) pour prendre soin de cette catégorie vulnérable de jeunes sur les moyen et long termes.

Pour sa part, la présidente de l’association marocaine des victimes du terrorisme, Souad El Khammal, s’est intéressée à l’impact psychique des actes terroristes, mettant l’accent sur la nécessité de prendre en charge les jeunes issus de quartiers marginalisés pour qu’ils ne soient pas une proie facile pour les extrémistes. Elle a aussi appelé les familles à accorder une attention particulière aux jeunes, soulignant que tout un chacun doit assumer sa part de responsabilité en matière de lutte contre le phénomène de la radicalisation qui demeure étranger à la société marocaine.

Cette rencontre a été tenue dans le cadre des "Cafés Politis" organisés par l’association "Marocains pluriels" dans le but de promouvoir les valeurs de pluralisme, de dialogue et d’ouverture.

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