La princesse Lalla Meryem et François Hollande président le vernissage de l’exposition « Splendeurs de l’écriture au Maroc »

La princesse Lalla Meryem et le président François Hollande ont inauguré, mercredi à Paris, l’exposition "Splendeurs de l’écriture au Maroc, Manuscrits rares et inédits", qui se tient à l’institut du Monde arabe (IMA) du 23 mars au 6 avril sous le haut patronage du roi Mohammed VI.

En réponse à la volonté royale de montrer les chefs-d’œuvre de l’Art du livre au Maroc à l’Institut du monde arabe (IMA), la Direction des Archives Royales a conçu cette exposition d’écrits rares, tant par leurs sujets que pour leurs calligraphies et enluminures.

Initiée dans le cadre de la participation du Maroc en tant qu’invité d’honneur au Salon du Livre Paris 2017 sous le thème "Maroc à livre ouvert", cette exposition invite le public à découvrir et à admirer un patrimoine manuscrit, legs de 14 siècles d’histoire.

Dans une allocution, le président de l’IMA, Jack Lang a souligné que cet événement d’exception permet d’exposer des documents rares précieux qui n’ont jamais été présentés en France, notant que c’est un privilège pour l’Institut d’accueillir cette exposition.

Cette manifestation traduit l’expression de la philosophie de tolérance, d’ouverture et du respect de l’Autre prônée par le roi Mohammed VI, a-t-il relevé.

Mme Bahija Simou, directrice des archives Royales et commissaire de cette exposition, a pour sa part présenté les principaux axes de cette exposition qui, a-t-elle dit, vise à promouvoir le patrimoine marocain et à consolider le dialogue interculturel.

L’exposition montre aussi que la culture du livre est indissociable de la culture du Maroc et comment la production littéraire et scientifique se conjugue en parfaite harmonie avec la création artistique, a expliqué Mme Simou.

Composée de manuscrits rarissimes, de documents inédits, de pièces muséologiques d’une immense valeur historique et symbolique, l’exposition permet de lire et de relire les facettes de la culture marocaine.

Selon une conception scénographique et esthétique, l’exposition met en lumière la quintessence de la pensée marocaine. Trois livres sacrés, très anciens et inédits, se regroupent au centre de l’exposition pour dessiner les traits d’une conviction marocaine profonde, celle du respect des croyances (un Coran sur parchemin, rare et précieux, copie datée probablement du 3ème siècle H. / IXe s. ; un évangile traduit en arabe conservé à la Qaraouiyne et datant du XIIe siècle, l’une des pièces rares et uniques dans le monde arabe et musulman, véritable joyau ; un rouleau de Torah écrite sur parchemin, avec graphie en hébreu, fixée dans un support métallique rotatif, l’ensemble dans un coffret couvert en cuir de couleur rouge, chef-d’œuvre exceptionnel jamais exposé). Ces trois livres viennent témoigner de la cohabitation et du respect des religions monothéistes au Maroc.

L’exposition renseigne aussi sur les fondements de l’Etat marocain, caractérisés par l’adoption d’un islam modéré basé sur le rite malékite, la doctrine achaârite, le soufisme sunnite et la Commanderie des Croyants ("Al-Moata’ " de Al-Mahdi Mohammed ibn Tumart pour illustrer le rite malékite ; "Dalāil Al-khayrāt wa šawāriq Al-Anwār Fī Dikri Salāti ’alā An-nabiyyi al-Muẖtār" de Mohammed ibn Mohammad ibn Sulaymān al-Jazouli concernant le soufisme sunnite et des documents de la Béïâ qui est à la base de la Commanderie des Croyants).

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