La Norvège durcit ses engagements climatiques à l’horizon 2030
La Norvège a durci vendredi ses engagements climatiques en annonçant qu’elle visait une réduction d' »au moins » 50%, voire jusqu’à 55%, de ses émissions de gaz à effet de serre, une décision applaudie par les défenseurs de l’environnement.
Le pays nordique, qui n’est pas membre de l’UE mais y est étroitement associé, s’était jusqu’à présent engagé à une réduction des émissions d’au moins 40% en 2030 par rapport à 1990.
« La Norvège est le premier pays occidental (…) à annoncer à l’Onu des objectifs climatiques renforcés », a déclaré le ministre du Climat et de l’Environnement, Sveinung Rotevatn.
« La décision d’aujourd’hui est un pas important vers une transition verte », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Plus gros producteur d’hydrocarbures d’Europe de l’Ouest, le royaume est aussi le champion de la voiture électrique avec la plus forte concentration au monde par rapport à la population.
Il peine toutefois à réduire ses émissions: malgré un récent léger fléchissement, elles dépassaient encore en 2018 de 1,1% le niveau de 1990, selon des statistiques officielles.
Le gouvernement de droite n’a pas précisé la répartition entre des réductions effectives sur le territoire norvégien et le recours à des mécanismes de compensation.
L’Accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement à un maximum de +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, prévoit que les pays signataires mettent à jour leurs objectifs climatiques tous les cinq ans.
Seuls le Suriname, les îles Marshall, le Chili, la Mongolie et la Moldavie ont jusqu’à présent soumis ou proposé de nouveaux objectifs, selon le décompte du site Climate Action Tracker à la date du 3 février.
De son côté, Oslo dit espérer entraîner l’Union européenne dans son sillage. Dans son projet de Green Deal, la nouvelle présidente de la Commission européenne, l’Allemande Ursula von der Leyen, plaide elle aussi pour une baisse de 50 à 55% des émissions.
Plusieurs ONG ont accueilli l’annonce positivement. « Un signal important pour la mobilisation climatique mondiale », a estimé la branche norvégienne des Amis de la Terre.