La longue garde à vue de Ghosn destinée à le « faire craquer » (épouse)

La garde à vue de Carlos Ghosn, qui dure depuis deux mois au Japon, est destinée à le « faire craquer », mais le patron déchu de Nissan va « se battre de toutes ses forces », a affirmé son épouse à Paris Match.

Carlos Ghosn, 64 ans, est détenu "dans des conditions de détention déplorables, voire inhumaines", a déclaré Carole Ghosn au magazine qui a diffusé des extraits de cet entretien dimanche soir. "Il a le droit d’être traité décemment, comme tout présumé innocent", a-t-elle insisté.

Mme Ghosn en a appelé au président de la République Emmanuel Macron et à Human Rights Watch. "Samedi, après dix jours d’une longue attente, le Quai d’Orsay m’a confirmé que le président avait pris connaissance de mon courrier et qu’il entendait y répondre rapidement", a-t-elle révélé.

"Il faut savoir que mon mari ne voit pas le jour, la lumière de sa cellule est constamment allumée, il n’a pas le droit d’écrire, ni de s’allonger sauf aux heures autorisées, le reste du temps il doit rester assis, visage découvert. Ce qu’il subit est violent", s’est insurgée l’épouse de M. Ghosn.

"Comment une démocratie peut-elle maintenir un présumé innocent aussi longtemps en détention et dans de telles conditions (…)? La vie en isolement est une camisole de pressions destinées à le faire craquer", a-t-elle ajouté, en se disant aussi "très inquiète" pour la santé de son mari, qui souffre selon elle de "problèmes artériels".

"Je sais qu’il a perdu dix kilos, et a dû interrompre le traitement qu’il prenait pour le cholestérol (…) L’ambassadeur de France au Japon le trouve très faible ces derniers temps, ce qui n’est pas pour me rassurer", a-t-elle poursuivi.

M. Ghosn, interpellé à la descente de son jet privé au Japon le 19 novembre, a été inculpé pour abus de confiance et autres malversations financières. Lors d’une première comparution publique le 8 janvier, lors de laquelle il est apparu amaigri, il s’est dit accusé à tort et a affirmé avoir "toujours agi avec intégrité".

"Une des raisons invoquées par ses juges pour le maintenir en détention est leur peur de le voir fuir à l’étranger. Je peux vous dire que ce n’est absolument pas son genre de se dérober (…) je sais qu’il va faire face, se battre de toutes ses forces pour son honneur", a assuré Mme Ghosn.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite