"Malgré les progrès partiels réalisés dans la mise en oeuvre de certaines dispositions du Plan d’action, le Comité invite le gouvernement syrien à l’application immédiate et complète de tous ses engagements conformément au Protocole arabe" de sortie de crise, lit-on dans un communiqué publié au terme de cette réunion.
Dans ce sens, le Comité a décidé d’accorder davantage de temps aux observateurs arabes pour parachever leur mission en conformité avec les dispositions du Protocole de sortie de crise et de présenter au secrétaire général de la Ligue arabe un rapport définitif fin janvier.
Il a appelé également le secrétaire général de la Ligue arabe à poursuivre sa coordination avec le secrétaire général de l’ONU pour renforcer les capacités techniques de la mission des observateurs arabes en Syrie, qui vit depuis dix mois au rythme de violences meurtrières.
Composé des ministres des Affaires étrangères du Qatar, d’Algérie, du Soudan, du Sultanat d’Oman et d’Egypte, ainsi que du secrétaire général de la Ligue arabe, le Comité a invité le gouvernement syrien et les divers groupes armés à cesser immédiatement tous les actes de violence pour permettre la réussite de la mission des observateurs.
Il a également condamné vigoureusement les attentats criminels perpétrés à Damas, ainsi que les actes de violence et d’assassinat à l’encontre des citoyens syriens. Le comité a insisté aussi sur la nécessité de réunir les conditions appropriées et apporter un soutien politique, médiatique, financier et logistique à la mission des observateurs à travers notamment le renforcement de son effectif ainsi que l’amélioration de ses équipements.
Le comité a de même exhorté toutes les composantes de l’opposition syrienne à intensifier leurs efforts en vue de présenter une vision politique pour la prochaine étape en Syrie et à s’engager dans un processus politique réalisant les aspirations du peuple syrien, conformément aux décisions du Conseil de la Ligue arabe.
Le comité a auditionné le chef de la mission, le général soudanais Mohammed Ahmed Mustapha al-Dabi, à la tête des 163 observateurs actuellement en Syrie, qui présentait un premier rapport.
Les premiers observateurs ont entamé leur mission le 26 décembre à Damas, tandis que la dernière délégation en date est arrivée samedi, en provenance de Jordanie, pour surveiller l’application du plan arabe de sortie de crise prévoyant en premier lieu l’arrêt des violences.
Le plan arabe de sortie de crise appelle les autorités syriennes à "l’arrêt total et immédiat des violences, quelles que soient leurs sources, pour protéger les citoyens syriens, et la libération des détenus qui ont été arrêtés en raison des événements en cours".
Ce plan prévoit aussi l’évacuation de toute force militaire des villes et des quartiers résidentiels et l’autorisation pour les organisations concernées de la Ligue arabe et les médias arabes et internationaux de se déplacer librement partout en Syrie pour s’informer de la réalité de la situation.
Selon cette "feuille de route arabe", une fois que le gouvernement syrien aura fait preuve d’un "progrès tangible" sur ces points, "le comité ministériel arabe en charge de la Syrie effectuera les contacts et les consultations nécessaires avec le gouvernement et les diverses composantes de l’opposition syrienne pour préparer une conférence de dialogue national".