Dans son éloge funèbre lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à l’hôtel des Invalides à Paris, le président français Emmanuel Macron a rendu un hommage appuyé à d’Ormesson qui "fut un égoïste passionné par les autres".
"Je ne dis pas vos livres, je ne dis pas vos romans, je dis votre œuvre car ce que vous avez construit avec la nonchalance de ne pas y tenir se tient devant nous avec la force d’un édifice", a poursuivi le chef de l’Etat français, notant que "ses lecteurs voyaient en lui un antidote à la grisaille des jours".
"On y vit le signe d’une absence condamnable de sérieux ou d’une légèreté forcément coupable. Jean d’Ormesson était de ceux qui nous rappelaient que la légèreté n’est pas le contraire de la profondeur mais de la lourdeur", a-t-il dit.
M. Macron a par la suite déposé un crayon sur le cercueil de Jean d’Ormesson, symbole du lien entre la France et ses écrivains, une invitation formulée par Jean d’Ormesson de son vivant.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités du monde de la politique et de la culture dont les deux anciens chefs d’Etat français, Nicolas Sarkozy et François Hollande.
D’Ormesson, qui a laissé derrière lui une riche production littéraire, avait succombé à une crise cardiaque à son domicile à Neuilly sur-Seine (région parisienne).
Elu en 1973 à l’Académie française, éditorialiste et ancien directeur du Figaro (1974-1977), le romancier au regard rieur est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages dont "Au plaisir des Dieux".