La France promet de l’aide à l’opposition libyenne

Le président français Nicolas Sarkozy a promis mercredi d’aider le Conseil national de transition (CNT), formé par l’opposition libyenne à Benghazi et reconnu par la France, alors que le Quai d’Orsay a confirmé l’envoi en Libye d’officiers de liaison auprès de cette instance.

"Nous allons vous aider", a affirmé M. Sarkozy à l’adresse de responsables du CNT, dont son président Moustapha Abdeljalil reçu pour la première fois à L’Elysée.

A Paris, ce dernier a plaidé en faveur d’une "intensification" des frappes pour protéger les civils contre les troupes de Kadhafi, notamment à Misrata, "où la situation est très grave".

Une porte-parole du Quai d’Orsay a souligné que "nous avons toujours été très clairs sur le fait que nous n’envisageons pas de déployer des troupes de combat au sol", mais "dans le cadre de notre coopération bilatérale avec les autorités du CNT, la France a placé auprès de notre envoyé spécial à Benghazi un petit nombre d’officiers qui assurent une mission de liaison auprès du CNT".

Mme Christine Fages a rappelé, lors d’un point de presse régulier du Quai d’Orsay, que le paragraphe 4 de la résolution 1973 est "centré sur la question de la protection des populations civiles", d’où l’objectif de cette mission est "précisément de prodiguer au CNT des conseils d’ordre essentiellement techniques, logistiques et organisationnels pour aider à renforcer la protection des populations civiles et améliorer la distribution de l’aide humanitaire et médicale.

Sur la chaine télévisée d’information continue France 24, le président du CNT a affirmé que si les rebelles arrivent à avoir des armes, "nous allons avancer très rapidement". "Nous avons le courage, mais il nous manque seulement des armes", a-t-il insisté.

De son côté, le chargé des relations internationales au sein de cette instance, Ali Essaoui, a déclaré à la presse française que "les frappes aériennes ne suffisent pas à protéger la population civile. Armez-la pour qu’elle puisse se protéger".

La France a été le premier pays à reconnaître le 10 mars le CNT, formé par l’opposition libyenne à Benghazi, en tant que "représentant légitime du peuple libyen", en lieu et place de Mouammar Kadhafi.

Paris, qui a déjà reçu auparavant trois émissaires de cette instance, a été à l’initiative de la résolution du Conseil de sécurité autorisant une intervention militaire en Libye pour protéger les civils contre les troupes de Kadhafi.

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