La France pour un partenariat d' »égal à égal » avec la Tunisie

Arrivé quasiment un an jour pour jour après la chute du régime de Ben Ali le 14 janvier 2011, M. Juppé a rencontré les nouveaux responsables du pays, dont le chef du gouvernement, l’islamiste Hamadi Jebali, et le président de la République Moncef Marzouki.

"Entre la France et la Tunisie, l’amitié est plus forte que jamais", a déclaré M. Juppé après son entretien avec M. Jebali.

"Nous sommes décidés à faire de cette amitié un véritable partenariat d’égal à égal", a insisté le ministre français, alors que les relations entre les deux pays ont été quelque peu tendues depuis un an.

"Nous soutenons pleinement le processus démocratique qui se déroule ici en Tunisie parce qu’il est fondé sur des valeurs qui nous sont communes: l’Etat de droit, le respect des libertés publiques et privées, les droits de l’Homme, les droits de la femme", a souligné M. Juppé.

A plusieurs reprises depuis la victoire des islamistes aux élections d’octobre, Paris avait fait part de sa "vigilance" quant au respect de l’Etat de droit, des déclarations peu appréciées en Tunisie compte tenu de l’ancien soutien français au régime Ben Ali.

"Nous sommes attachés à un certain nombre de principes (…) Ici en Tunisie au terme des entretiens que j’ai eus et en suivant très attentivement l’évolution de la situation je n’ai pas d’inquiétude sur le respect de ces principes fondamentaux", a déclaré M. Juppé, faisant part de sa "confiance" dans le processus de démocratisation.

"Un pays attaché à l’islam peut construire une démocratie", a-t-il encore dit.

"Pour que le processus démocratique réussisse pleinement il faut aussi que les difficultés économiques et sociales auxquelles la Tunisie est confrontée puissent être surmontées", a relevé M. Juppé, qui a lancé un appel aux investisseurs et aux touristes français.

"Nous incitons les investissseurs français à s’intéresser à la Tunisie et nous encourageons nos concitoyens à revenir faire du tourisme dans ce pays attractif qui présente les conditions de sécurité et de stabilité", a-t-il déclaré alors que le secteur du tourisme (7% du PIB tunisien) est en chute libre depuis un an.

"Les promesses françaises ont été tenues", a souligné M. Juppé, qui avait annoncé en avril une aide française de 350 millions d’euros à la Tunisie. "180 millions ont déjà été décaissés, l’autre partie sera décaissée en 2012", a-t-il indiqué.

Il s’agit de la deuxième visite de M. Juppé en Tunisie depuis la révolution –il était venu en avril dernier pour relancer la relation bilatérale–, et de la première depuis la victoire des islamistes.

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