"Nous condamnons toute tentative de changement de régime extra-constitutionnel. La stabilité du Gabon ne peut être assurée que dans un strict respect des dispositions de sa Constitution", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll.
Paris a appelé également les ressortissants français résidant à Libreville à "éviter tout déplacement" dans l’immédiat dans la capitale gabonaise. Quelque 8.900 Français sont inscrits au consulat de Libreville.
Pour la première fois dans l’histoire du Gabon, un groupe de militaires est apparu lundi à l’aube à la radio-télévision nationale, appelant à un soulèvement et annonçant la prochaine formation d’un "Conseil national de restauration" de la démocratie.
Quelques heures plus tard, le calme était "revenu" et la situation était "sous contrôle", selon le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Guy-Bertrand Mapangou.
Victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) le 24 octobre dernier en Arabie saoudite, le chef de l’Etat, âgé de 59 ans et dont la famille est au pouvoir depuis 1967, a été transféré à Rabat, au Maroc, où il poursuit depuis sa convalescence sans qu’aucune date n’ait été fixée pour son retour au Gabon.
La vacance du pouvoir n’a pas été déclarée en l’absence du chef de l’Etat. La Cour constitutionnelle a transféré une partie des pouvoirs du président au Premier ministre et au vice-président.