"Nous avons proposé de relocaliser 400 réfugiés identifiés vers la France", a expliqué à l’AFP le ministère de l’Intérieur, justifiant cette aide par la "pression migratoire" que subit Athènes.
La Grèce est redevenue en 2019 la première porte d’entrée des migrants et réfugiés en Europe, avec plus de 103.000 réfugiés et migrants sur son territoire, selon le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) de l’ONU.
En particulier, le flux migratoire via les îles de la mer Egée face à la Turquie reste le plus important de ces dernières années avec plus de 55.000 arrivées en 2019.
La "main tendue" de la France, reprend Beauvau, s’explique par "l’augmentation de 60%" du flux migratoire en Grèce provenant de la Turquie entre 2018 et 2019, "alors que ces flux baissent ailleurs".
Les arrivées par la frontière terrestre avec la Turquie augmentent: en 2019, plus de 14.000 personnes ont emprunté ce chemin périlleux, selon le HCR.
Cette aide est "inédite depuis 2017" et la fin du programme de "relocalisations" mis en place en 2015, au plus fort de la crise migratoire pour soulager l’Italie et la Grèce des afflux de migrants fuyant la guerre, a souligné l’Intérieur. Entre 2015 et 2017, précise-t-il, 4.322 personnes avaient été relocalisées en France. Sur la même période, environ 30.000 personnes avaient été réparties selon ce programme en Europe.