Arnaud Montebourg, le ministre de l’Economie, a adressé une lettre à Jeffrey Immelt, le PDG de GE, où il précise que cette participation publique au capital d’Alstom est " un préalable à toute forme d’accord ". Cette opération ne dépend pas du bon vouloir du groupe américain mais de celle de Bouygues, premier actionnaire d’Alstom avec 29,3 % du capital : c’est à lui que l’Etat entend racheter les deux tiers de sa participation. Les négociations ont démarré en ce sens, avec l’objectif de conclure avant l’ouverture de la Bourse lundi.
En parallèle, le conseil d’administration d’Alstom, qui avait déjà accepté la première proposition de GE le 27 avril, va se réunir ce week-end pour statuer sur la nouvelle offre. Jeudi 19 juin, M. Immelt a, en effet, dévoilé une proposition améliorée qui lui a permis d’emporter l’adhésion du gouvernement. Alors que son projet initial était de reprendre la totalité de l’énergie de l’équipementier français (soit 70 % de son activité), GE a accepté de former des coentreprises avec Alstom pour lui permettre de conserver 50 % dans deux activités jugées prometteuses : les réseaux intelligents et les énergies renouvelables.
Le géant du Connecticut a accepté de céder son activité de signalisation ferroviaire à Alstom. Une concession importante qui permet de renforcer le pôle transports, qui devient à l’occasion de ce vaste chambardement le premier métier du français. "