Selon le quotidien, le 7 décembre 2011, le milliardaire français a transféré dans une de ses sociétés belges, Pilinvest, 31% du capital de Groupe Arnault, sa holding familiale (ndlr, qui contrôle LVMH), ainsi que l’usufruit des 48,5% détenus par ses cinq enfants en nue-propriété.
Libération fait remonter l’origine des premiers transferts d’actifs du milliardaire en Belgique à 2005.
Après la révélation en septembre de sa demande de naturalisation belge, l’homme le plus riche de France avait démenti vouloir s’exiler fiscalement.
Selon un membre de "l’entourage" de M. Arnault cité anonymement par Libération jeudi, le montage "juridiquement impossible en France" aurait uniquement pour but "d’assurer la pérennité et l’intégrité de son groupe en cas de décès accidentel".
Si l’homme d’affaires venait à mourir dans les dix ans, ses titres et ceux de ses enfants (soit 79,5% de Groupe Arnault) seraient en effet transférés à Protectinvest, fondation privée belge liée à Pilinvest.
Les fondations privées sont fiscalement très favorables en Belgique: elles permettent d’effectuer des donations à ses enfants, taxées à seulement 3%, relève Libération. Mais pour en bénéficier, il faudrait que M. Arnault et ses enfants soient résidents fiscaux belges.
Or le milliardaire a assuré en septembre qu’il resterait résident fiscal français.