La femme qui a fait exhumer Salvador Dalí n’est pas sa fille
Les tests ADN effectués sur la dépouille de l’artiste ont prouvé qu’il n’était pas le père de Pilar Abel, qui avait demandé son exhumation.
La voyante assurait que sa mère, une employée de maison, avait rencontré Dalí chez des amis du peintre à Cadaquès (Catalogne) et qu’elle était née de leur brève liaison. Si les tests avaient prouvé sa filiation, elle aurait pu réclamer selon son avocat 25 % de l’héritage de Dalí, entièrement légué à l’État espagnol. Mais « il n’y a pas de relation de parenté entre eux », a conclu la fondation Dali, qui « se réjouit que cette décision mette fin à une polémique absurde et artificielle et que la figure de Salvador Dalí soit définitivement exclue de prétentions totalement infondées ».
Une exhumation « injustifiée »
Sur ordre de la juge chargée du dossier judiciaire à Madrid, la dépouille de l’artiste avait été exhumée le 20 juillet à Figueras (Catalogne), 28 ans après sa mort. Pour cela, il avait fallu soulever la dalle de plus d’une tonne recouvrant sa tombe, au sein du Théâtre-Musée Dali. La décision « inhabituelle et injustifiée » de pratiquer cette exhumation s’avère ainsi « totalement inadéquate et disproportionnée », conclut la fondation, en soulignant les coûts et préjudices occasionnés. « Cette conclusion n’est en aucun cas une surprise » pour la fondation, qui écrit qu’« à aucun moment il n’y a eu d’indice de la véracité d’une prétendue paternité ».
AFP