L’imam Feisal Abdul Rauf s’exprimait au Conseil sur les Relations extérieures, une cellule de réflexion.
Rauf et d’autres personnes impliquées dans le projet ont à plusieurs reprises exclu de l’écarter de l’emplacement prévu, à deux pâtés de maisons de l’endroit où se dressait le World Trade Center, détruit lors des attentats du 11 septembre.
Il a néanmoins reconnu que les pressions en faveur d’un déplacement s’étaient accentuées ces dernières semaines et que c’était devenu un problème politique national.
"Nous explorons actuellement toutes les options et nous travaillons à une solution qui, si Dieu le veut, résoudra cette crise", a poursuivi l’imam, sans préciser ce qu’il envisageait.
D’après un sondage publié lundi par l’université Quinnipiac, 63% des électeurs américains inscrits estiment qu’il ne faut pas construire une mosquée aussi près d’un endroit que beaucoup considèrent comme sacré.
Rauf, né au Koweït de parents égyptiens et arrivé aux Etats-Unis en 1965, à l’âge de 17 ans, a déclaré que les musulmans américains étaient confrontés à des difficultés similaires à celles qu’ont dû affronter d’autres minorités dans le passé. Le centre qu’il veut construire, avec des espaces de prière pour d’autres religions, est destiné à promouvoir la tolérance.
Les musulmans américains "doivent surmonter" la discrimination et être reconnus comme des Américains à part entière, a-t-il dit.
Le sondage de Quinniiac a été réalisé la semaine dernière auprès de 1.905 personnes dont 38% ont dit avoir une opinion favorable de l’islam et 40% une opinion défavorable.
La marge d’erreur est de plus ou moins 2,3 points.