L’actuel premier ministre, François Fillon, est cité en troisième position par 13% des personnes interrogées, devant le maire de Bordeaux Alain Juppé (7%) et le président du groupe UMP à l’Assemblée Jean-François Copé (5%).
Si Dominique de Villepin obtient ses meilleurs scores auprès des jeunes cadres, l’actuel Président de la République est plutôt plébiscité par les artisans, les commerçants, les chefs d’entreprise et les retraités.
Par ailleurs, le divorce entre les villepinistes et l’UMP semble inéluctable. En ce milieu du mois de septembre, les partisans de l’ex-Premier ministre Dominique de Villepin sont en bonne voie pour former un groupe parlementaire indépendant du parti majoritaire à l’Assemblée nationale.
Les grandes manoeuvres pour rallier au total quinze députés – le seuil minimum pour créer un groupe à l’Assemblée – sont sur le point d’aboutir. "Je suis très optimiste", assure, lundi, la députée UMP Marie-Anne Montchamp, porte-parole de République solidaire.
Actuellement, au moins douze élus seraient prêts à rejoindre immédiatement le nouveau groupe des républicains sociaux. Outre neuf députés villepinistes, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, et élu de l’Essonne, s’est déjà dit prêt à franchir le pas.
François Bayrou, très isolé sur les bancs de l’Assemblée, et son collègue du MoDem Jean Lassalle sont aussi disposés à rejoindre le groupe. Toutefois, le chef de file centriste a posé, lundi, au micro de France info, une condition préalable à tout rassemblement : Dominique de Villepin doit rendre rapidement la carte de l’UMP qu’il a reprise cet été. "Il faut sauter le pas, et c’est plus difficile de sauter le pas que simplement de faire des déclarations", constate ainsi François Bayrou. Mais pour la porte-parole des villepinistes Marie-Anne Montchamp, cela semble aller de soi : "Forcément, si on arrive à constituer un groupe à l’Assemblée, République solidaire s’affranchira de l’UMP", lâche-t-elle.