DSK a été confronté à Tristane Banon, un face-à-face que la romancière avait vivement souhaité , concernant des faits que l’ex-patron du FMI a qualifié d’"imaginaires". Cette confrontation, qui s’est déroulée sans les avocats des protagonistes, est décrite par une source policière comme "assez classique dans la mesure où les deux versions s’opposent".
Concrètement, les enquêteurs leur ont posé des questions, à partir des déclarations faites lors de leurs précédentes auditions. Les deux parties ont ensuite répondues, à tour de rôle, sans se parler directement.
Après cette confrontation, le parquet de Paris devrait décider du sort à donner à la plainte de Tristane Banon. Celui-ci peut classer sans suite l’enquête préliminaire, juger que les faits dénoncés sont un délit prescrit, ou ouvrir une information judiciaire avec la désignation d’un juge d’instruction et une poursuite des investigations.
La romancière a annoncé par avance qu’elle contesterait un éventuel classement sans suite de sa plainte, en se constituant "partie civile", ce qui entraînerait automatiquement la désignation d’un juge d’instruction.
Pour Dominique Strauss-Kahn, il s’agit d’une "scène imaginaire". Lors de la rencontre, "il n’y avait eu aucun acte d’agression, aucune violence", avait-il dit sur TF1. Lors de son audition par les enquêteurs le 12 septembre, il avait concédé avoir fait "des avances" à la jeune femme.