Les vaccins chinois « sont efficaces et sûrs », a répondu vendredi le gouvernement chinois, au lendemain de déclarations du président français Emmanuel Macron, critiquant l’opacité des sérums mis au point en Chine et même leurs risques face aux nouveaux variants du coronavirus.
« Le gouvernement chinois attache une grande importance à la sécurité et à l’efficacité des vaccins contre le Covid », a déclaré devant la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Wang Wenbin.
« Sur la base des essais clinique de phase 3, il est manifeste que les vaccins chinois sont efficaces et sûrs », a-t-il ajouté.
« La communauté internationale doit s’unir plutôt que s’affronter autour de la question des vaccins », a-t-il ajouté, en réponse à une question sur les propos de M. Macron.
Lors d’un échange avec le groupe de réflexion américain Atlantic Council, le président français a estimé jeudi que Pékin avait déployé « une diplomatie du vaccin » auprès de plusieurs pays en développement, mais sans fournir d’informations transparentes sur l’efficacité de ces produits.
« Cela signifie qu’à moyen et long terme, il est presque sûr que si ce vaccin n’est pas approprié, il facilitera l’émergence de nouveaux variants; il ne va absolument pas arranger la situation des pays », a-t-il averti.
La Chine n’a pour l’heure formellement approuvé fin décembre qu’un seul de ses vaccins, mis au point par le laboratoire Sinopharm, qui revendique un taux d’efficacité de 79%.
Mais Pékin avait commencé dès l’été dernier à vacciner d’urgence certaines populations « à risque », comme des diplomates ou des étudiants en partance pour l’étranger.
Outre le produit de Sinopharm, un autre vaccin, du laboratoire Sinovac, a été testé à grande échelle dans plusieurs pays, notamment au Brésil, où un taux d’efficacité globale de 50,38% a été enregistré.
A propos du Brésil, Emmanuel Macron a évoqué jeudi la situation de la capitale de l’Amazonie, Manaus, où un variant du coronavirus est désormais dominant.
« Le Brésil (…) est probablement un bon exemple de ce qui peut arriver, avec la situation de Manaus – des gens infectés, d’autres vaccinés et une nouvelle forme de Covid-19 », a-t-il dit.