Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao ont décidé de porter la transition au Mali sur une période de 12 mois qui devra aboutir à l’organisation des élections présidentielle et législatives, indique un communiqué final du sommet extraordinaire de l’organisation tenu jeudi dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire Abidjan. Ils ont également mis en garde l’armée malienne "contre toute action arbitraire et unilatérale qui serait commise désormais par ses membres, qui seront passibles de sanctions individuelles ciblées", selon le document.
Au Mali, la situation politique a commencé à se débloquer grâce à la médiation de la Cédéao qui a pu parvenir à l’installation des autorités de transition après le coup d’Etat du 22 mars dernier.
Les dirigeants par intérim du Mali ont annoncé, mercredi, la formation d’un gouvernement de transition chargé de rétablir la stabilité politique et de permettre à l’armée malienne et aux pays de la région de résoudre la crise dans laquelle le pays a plongé depuis que le Nord est passé sous le contrô le des rebelles touaregs et de groupes islamistes.
Dans ce gouvernement intérimaire, les militaires détiennent trois ministères chargés de la sécurité, en vertu d’un décret signé par le Premier ministre et le président par intérim. Le reste du gouvernement se compose de civils, essentiellement des technocrates et de Maliens qui vivaient à l’étranger.