La CEDEAO appelle l’ONU à reconnaître le gouvernement intérimaire bissau-guinéen

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), exhorte les pays membres de l’Organisation des nations unies (ONU) à accepter et reconnaître le gouvernement intérimaire de Guinée-Bissau, a annoncé mardi le président ivoirien, Alassane Ouattara.

Dans une déclaration à la presse au terme d’une audience qu’il a accordée au président de transition de Guinée-Bissau, Manuel Serifo Nhamadjo, le président ivoirien en sa qualité de président en exercice de la CEDEAO a indiqué que ce gouvernement est "issu des discussions au sein d’une très grande majorité de la classe politique, des discussions sont en cours pour que toute la classe politique s’associe à ce gouvernement et soutienne le président Nhamadjo pour que les choses puissent aller de l’avant".

De son côté, le président bissau-guinéen a estimé que le "soutien de la CEDEAO » a permis d’éviter une guerre civile dans son pays, ajoutant qu’il "travaille avec la CEDEAO et tous les partenaires internationaux sur un agenda de transition vers des élections paisibles, transparentes et pour que le pays retrouve le chemin du développement".

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest avait condamné le coup d’Etat survenu en Guinée-Bissau le 12 avril dernier, entre les deux tours du scrutin présidentiel, avant d’entériner un accord entre militaires putschistes et des hommes politiques stipulant la mise en place d’autorités de transition avec à leur tête le président Manuel Serifo Nhamadjo.

Le 19 avril, les représentants de 25 partis politiques ont signé un accord avec les putschistes afin d’instaurer une période de transition d’une durée de deux ans. Le Parlement a été dissous, le Premier Ministre et le gouvernement destitués alors qu’a été immédiatement nommé un Conseil national de transition dont le premier acte a été de désigner comme Président de transition Manuel Serifo Nhamadj.

Cette procédure a cependant été considérée comme anticonstitutionnelle par la CEDEAO qui avait signé auparavant avec les putschistes un autre type d’accord.

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