La Bourse de Paris rebondit fortement, aidée par l’Asie et les Etats-Unis

La Bourse de Paris prenait de la hauteur mercredi matin (+2,10 %), galvanisée par la clôture en hausse de Wall Street et des marchés asiatiques, qui semblaient éclipser un temps les incertitudes politiques et géopolitiques.

A 09H24 (08H24 GMT), l’indice CAC 40 gagnait 104,73 points à 5.083,26 points. La veille, il avait fini en légère baisse de 0,22 %.

"En Europe, les marchés s’inspirent de la séance asiatique avec une ouverture très positive en dépit de données économiques décevantes", en particulier en Allemagne où "les ventes de détail ont augmenté de 0,1 % sur un mois, contre une hausse de 0,5 % attendue, et ont décliné de 2,6 % sur une base annuelle", a souligné dans une note Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

La cote parisienne capitalisait aussi sur la bonne tenue de son homologue américaine mardi, "qui interrompt ainsi un cycle infernal de baisse", ont abondé les experts de Mirabaud Securities Genève.

"Le fait que Facebook soit en hausse (dans les échanges électroniques post-séance officielle) après la publication de résultats légèrement en dessous des attentes est aussi un bon signal pour le marché", ont-ils ajouté.

Pour autant, dans un marché en proie à une volatilité accrue, la prudence restait de mise alors que les incertitudes ayant miné le moral des investisseurs ces dernières semaines demeuraient intactes.

"Tant qu’il n’y aura pas d’éclaircie sur les nombreux sujets géopolitiques et économiques qui préoccupent les investisseurs, le CAC 40 devrait encore continuer d’évoluer sous la borne cruciale des 5.000 points", a estimé pour sa part Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

"Le mois d’octobre a été dévastateur pour les principaux indices boursiers mais il y a fort à parier que le mois de novembre ne soit guère mieux", a-t-il complété.

Le cas de l’Italie continuait à préoccuper les investisseurs après que le pays a publié un PIB inférieur aux attentes au troisième trimestre.

Sur le front des indicateurs, l’activité manufacturière en Chine est tombée en octobre à son plus bas niveau depuis plus de deux ans, selon l’indice PMI.

En France, les prix à la consommation sont restés stables sur un an en octobre (+2,2 %).

L’Italie et la zone euro doivent également publier leurs chiffres d’inflation pour octobre.

Aux Etats-Unis sont attendues les créations d’emplois dans le secteur privé pour le même mois (enquête ADP), avant le rapport sur l’emploi américain de vendredi.

L’indice d’activité de la région de Chicago pour octobre complètera l’agenda.

L’Oréal et Sanofi tirent le CAC

Du côté des valeurs, la cote parisienne avait fort à faire alors que la saison des résultats trimestriels se poursuit.

L’Oréal grimpait de 5,63 % à 196,90 euros, galvanisé par une nette accélération des ventes du groupe au troisième trimestre, qui ont connu leur plus forte progression depuis dix ans.

Sanofi profitait également (+4,39 % à 78,89 euros) de résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre.

TF1 s’envolait de 10,68 % à 9,18 euros après une amélioration de son chiffre d’affaires et de sa rentabilité opérationnelle sur neuf mois.

Air France s’appréciait de 4,59 % à 8,88 euros, fort d’un bénéfice net en hausse de 22,6 % au troisième trimestre, marqué par la signature d’un accord salarial.

Eutelsat plongeait en revanche de 11,54 % à 18,52 euros, plombé par un chiffre d’affaires en recul de 4 % sur le premier trimestre de son exercice décalé et la révision à la baisse de son objectif annuel de ventes.

Airbus montait de 1,17 % à 95,00 euros alors que le groupe a plus que triplé son bénéfice net au troisième trimestre, à 957 millions d’euros, et maintenu son objectif de livraison de 800 avions commerciaux cette année.

TechnipFMC gagnait 3,34 % à 23,51 euros. Le groupe d’ingénierie pétrolière a annoncé un "contrat majeur", de plus d’un milliard de dollars, auprès de Middle East Oil Refinery pour la modernisation et l’extension de leur raffinerie en Egypte.

Ubisoft reculait en revanche de 1,11 % à 80,08 euros, sans profiter d’un chiffre d’affaires semestriel en hausse de 65 % à 767 millions d’euros.

Aperam perdait 4,39 % à 28,77 euros après des résultats du troisième trimestre inférieurs à ceux du deuxième trimestre.

Teleperformance déclinait de 1,98 % à 143,80 euros malgré un chiffre d’affaires en hausse de plus de 6 % au troisième trimestre et un relèvement de son objectif de chiffre d’affaires annuel.

Rexel progressait de 1,96 % à 11,43 euros, soutenu par la confirmation de ses objectifs financiers annuels après un bénéfice net en hausse de 15,4 % au troisième trimestre.

Imerys prenait 1,73 % à 56,00 euros après avoir publié un bénéfice net de 96 millions d’euros, en hausse de 0,4 % pro forma, hors activité Toiture qui a été cédée.

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