"Je saisis l’occasion des changements politiques en général et en particulier le changement à la tête de l’Etat pour vous renouveler mon message de secours", indique-t-il dans cette vidéo, dans laquelle il s’exprime en français. "Monsieur le président, je suis toujours en vie mais jusqu’à quand ? Cela dépendra de vous", ajoute-t-il.
"Tout au long de ces trois années difficiles, ce qui m’a permis de tenir est la pensée que mon gouvernement travaille sans relâche pour ma libération", dit encore Denis Allex. "Je m’adresse à vous tout en espérant que votre attitude vis-à-vis de mon cas sera différente de celle du président Sarkozy et de son gouvernement", ajoute-t-il.
Les autorités françaises sont toujours restées très discrètes sur cet agent, considéré comme "très solide", et sur les efforts entrepris pour tenter de le faire libérer.
L’épouse de Denis Allex avait lancé le 13 juillet 2012, à la veille du troisième anniversaire de la captivité de son mari, un appel émouvant, disant son espoir de le voir rentrer et l’assurant de l’amour et du soutien de sa famille.
"Denis c’est moi, c’est ta femme qui te parle. Je passe ce message à la radio en espérant que tu m’entendes là où tu te trouves, quelque part en Somalie", avait dit cette mère de famille qui, depuis l’enlèvement, élève seule leurs trois enfants.
"J’ai confiance en toi, en ton mental et en ta solidité. Tout cela tu nous l’as transmis, j’espère que ce message arrivera jusqu’à toi et t’aidera à tenir, nous sommes tous avec toi, on ne lâchera rien", soulignait-elle.
Le même jour, le ministre de la Défense avait confirmé que Denis Allex était en vie : "Il est vivant, on en a la preuve et on a des nouvelles".
Comme pour les six autres otages français à l’étranger (Niger et Mali), une cellule spéciale est chargée de suivre la rétention de Denis Allex. Un de ses collègues de la DGSE, enlevé le 14 juillet 2009 en sa compagnie, avait réussi à recouvrer la liberté fin août 2009.
Selon le gouvernement français, ces deux agents avaient pour mission de former des éléments de la police et de la garde présidentielle. Les insurgés islamistes somaliens Shebab affirment qu’ils réunissaient des renseignements pour la France au profit des "forces de la croisade" en Somalie.