L’Onu s’apprête à voter sur le renvoi de la Syrie devant la CPI

La France a fait circuler lundi un projet de résolution aux membres du Conseil de sécurité des Nations unies visant à porter le dossier syrien devant la Cour pénale internationale (CPI) avec, à la clé, d’éventuelles inculpations pour crime de guerre et crime contre l’humanité.

Le Conseil de sécurité doit se réunion mercredi pour discuter de ce projet qui pourrait être voté en quelques jours, indiquent des diplomates.

Mais la Russie, qui est l’alliée du président syrien Bachar al Assad et qui dispose, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, d’un droit de veto, a déjà fait avoir qu’elle était contre une telle résolution.

Moscou, avec le soutien de la Chine, a déjà bloqué trois résolutions qui visaient à condamner le gouvernement syrien et à le menacer de sanctions.

"Notre position n’a pas changé", a déclaré à Reuters l’ambassadeur de Russie aux Nations unies, Vitali Tchourkine.

Plus de 150.000 personnes ont été tuées dans le conflit syrien. Quelque 2,5 millions de personnes ont quitté la Syrie et neuf millions ont besoin d’une aide à l’intérieur du pays, dont 3,5 millions qui n’ont aucun accès aux biens et services de première nécessité.

En mars, les enquêteurs des Nations unies avaient indiqué avoir élargi la liste des personnes soupçonnées de crimes de guerre dans les deux camps de la guerre civile et que les preuves étaient suffisamment étayées pour donner lieu à une inculpation.

Onze des 15 membres actuels du Conseil de sécurité sont membres de la Cour pénale internationale. N’en sont pas membres trois des cinq membres permanents, Etats-Unis, Russie et Chine, ainsi que le Rwanda.

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