L’ONU envisage d’étendre son aide à près de trois millions de Syriens
Les agences humanitaires de l’ONU ont annoncé, mardi, qu’elles envisagent d’étendre leur aide à près de 3 millions de personnes supplémentaires affectées par la violence en Syrie.
Cette autorisation est valable pour une durée de six mois et devra être renouvelée par l’organe exécutif de l’ONU, à la lumière de la situation sécuritaire sur le terrain.
"Nous avons la résolution, maintenant il faut la mettre en oeuvre", a déclaré à la presse une porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), Amanda Pitt.
A cet effet, le Programme alimentaire mondial (PAM) entend procéder immédiatement, aux côtés de ses partenaires, à la mise en place du mécanisme prescrit par la résolution", a indiqué de son côté sa porte-parole, Elisabeth Byrs.
L’ONU prévoit des passages transfrontaliers au niveau de quatre points : deux en Turquie, un en Irak et un en Jordanie, selon le texte de la résolution adoptée lundi.
Selon Mme Pitt, pas moins de 2,9 millions de personnes pourraient bénéficier de l’assistance des Nations unies "à condition que tous ces points de passage soient utilisés et que la sécurité ne soit pas un problème de l’autre côté de la frontière".
"Les agences de l’ONU ont des réserves d’aide prêtes à être envoyées vers ces régions difficiles d’accès. Elles sont en place depuis un certain temps", a assuré la porte-parole, précisant que les équipes ont été déployées pour examiner la mise en place du mécanisme prévu par la résolution.
Toutefois, elle a jugé "encore trop tôt pour dire quand les premiers convois allaient pouvoir entrer en Syrie".
Environ la moitié de la population syrienne souffre de la faim, dont 6,5 millions de personnes sont exposés à l’insécurité alimentaire sévère et ne peuvent pas survivre ou alimenter leur famille sans une aide externe, d’après l’ONU.