L’Onu demande une enquête sur la mort de Kadhafi

Le Haut commissariat de l’Onu aux droits de l’homme a appelé vendredi à la mise en place d’une enquête sur la mort de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi tué jeudi à Syrte dans des circonstances encore floues.

"Les circonstances de sa mort restent obscures. Une enquête est nécessaire", a estimé le porte-parole du Haut commissariat, Rupert Colville, lors d’une conférence de presse à Genève.

Mouammar Kadhafi a été touché mortellement par balle au niveau des intestins après avoir été capturé, rapporte un médecin qui a examiné son corps, alors que les versions contradictoires sur la mort de l’ex-homme fort libyen se multiplient.

Après plus de huit mois d’affrontements et 42 années passées au pouvoir, Kadhafi, 69 ans, a été tué jeudi après avoir été capturé par les combattants du Conseil national de transition (CNT) qui ont pris le contrôle de sa ville natale, Syrte.

"Kadhafi était vivant quand il a été capturé et a été tué ensuite. La balle à l’origine de sa mort a pénétré son intestin", a dit le docteur Ibrahim Tika à la chaîne de télévision Al Arabia. "Il a ensuite reçu une deuxième balle dans la tête qui a traversé son crâne."

Le chef du gouvernement du CNT, Mahmoud Djibril, a déclaré jeudi que Mouammar Kadhafi avait succombé à une blessure par balle à la tête reçue lors d’une fusillade entre ses gardes et les combattants du CNT alors qu’il venait d’être placé à bord d’une camionnette.

Moutassim, un des fils de Kadhafi également tué jeudi, est mort après son père, a indiqué le médecin.

"Concernant Moutassim, son corps présente une blessure, une grande ouverture au-dessus de son torse et juste en dessous de son cou. Il présente trois blessures dans son dos et à l’arrière de sa jambe. Il y a également une blessure causée par un éclat d’obus sur sa jambe mais qui remonte à plusieurs jours."

"L’examen de son sang prouve qu’il a été tué après Mouammar Kadhafi", a ajouté le médecin.

Il a par ailleurs indiqué ne pas avoir vu le corps d’un autre fils de Kadhafi, Saïf al Islam, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).

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