L’immigration européenne au plus bas en Suisse

Le nombre d’Européens venus travailler en Suisse a dépassé à peine les 15.000 personnes sur les six premiers mois de 2017, soit le chiffre le plus bas depuis l’introduction complète de la libre-circulation il y a dix ans. L’immigration européenne dans le pays helvétique ne cesse de reculer depuis 2013 lorsqu’elle a atteint un peu plus de 30.000 demandeurs d’emploi, d’après les statistiques du secrétariat d’Etat aux migrations (SEM). Cette tendance à la baisse est imputable notamment à l’amélioration de la situation économique de nombreux pays européens ces dernières années.

"L’économie allemande se porte très bien et celles de l’Espagne et du Portugal relèvent la tête", a souligné Jan-Egbert Sturm, expert du centre de recherches conjoncturelles (KOF) de Zurich. Le nombre d’Espagnols et de Portugais venus en Suisse pour trouver du travail a ainsi chuté de respectivement de 41% et de 72% en 2016 déjà. En outre, le marché suisse de l’emploi se développe plus lentement, en raison de la force du franc. De l’avis de certains analystes, les flux d’immigration en provenance des pays voisins est principalement le fait des entreprises suisses à la recherche de main d’œuvre.

La provenance des travailleurs a fortement évolué, comme le montre un rapport récent du secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), selon lequel l’Allemagne fournissait environ les deux tiers des ressortissants européens arrivés sur le territoire helvétique. Viennent ensuite les Européens des pays du sud, principalement les Espagnols, les Portugais et les Italiens, suivis de ceux des pays de l’est. Aujourd’hui, les immigrés de l’UE représentent 11,6% de l’ensemble des personnes actives sur le marché du travail suisse, marqué par "une détente progressive", ajoute le rapport.

D’autre part, le secrétariat d’Etat tire un bilan positif des quinze ans de la libre circulation des personnes avec l’Union européenne. Depuis 2002, le degré de qualification des immigrants n’a cessé d’augmenter et 57% d’entre eux arrivent avec une formation tertiaire, contre 27% seulement au début.

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