L’audience a été repoussée à la demande de l’avocat de M. El-Mismari, Me Frédéric Landon, afin de préparer sa défense. Le dignitaire libyen, qui comparaissait libre jeudi, s’est opposé à son extradition.
Soupçonné par Tripoli de "détournements de fonds publics" à hauteur de sept millions d’euros, M. El-Mismari a déclaré devant la chambre être "innocent".
"Les faits sont totalement contestés et il n’y a pas le moindre commencement d’une preuve", a dit à l’AFP Me Landon, ajoutant que cette procédure devait être "une erreur des autorités libyennes".
Le sexagénaire avait plaidé le 15 décembre, lors de l’examen de sa demande de remise en liberté, que "le protocole ne gère pas de fonds publics car le budget du protocole relève du ministère des Finances".
Interpellé le 29 novembre dans les Hauts-de-Seine puis placé sous écrou extraditionnel, M. El-Mismari a été libéré le 15 décembre après une décision "historique", selon son avocat, la chambre de l’instruction ayant appuyé sa décision sur le manque d’indépendance du parquet français dénoncé par le droit européen.
Dans cette procédure d’extradition, la chambre de l’instruction est chargée de rendre un avis. S’il est favorable, la demande d’extradition fait l’objet d’un rapport du Garde des Sceaux, puis d’un décret du Premier ministre. Dans le cas contraire, la procédure cesse.