L’émir du Qatar abdique en faveur de son fils Tamim

L’émir du Qatar, Cheikh Hamad benKhalifa al Thani, 61 ans, a informé les membres de la famille royale et les principaux responsables politiques du pays de sa décision d’abdiquer en faveur de son fils, le prince héritierCheikh Tamim, annonce lundi la chaîne de télévision qatarie Al jazeera.

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L’émir "s’est réuni avec la famille régnante et les notables et les a informés de sa décision de remettre le pouvoir au prince héritier, cheikh Tamim ben Hamad Al Khalifa", a indiqué la chaîne qatarie.

Selon des sources diplomatiques arabes et occidentales au Qatar et dans la région, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Arabie saoudite notamment ont été prévenues des intentions de l’émir qui, disent-elles, tient à assurer un transfert du pouvoir en douceur à la jeune génération. Quitte à rompre pour cela avec la tradition des monarchies arabes, dont les dirigeants restent généralement en place jusqu’à leur mort.

A 33 ans, Cheikh Tamim est bien plus jeune que la moyenne des dirigeants des pays du Golfe. Mais pour Eman Ebed Alkadi, d’Eurasia Group, cela ne signifie pas qu’il faille attendre des changements significatifs, tant dans les priorités intérieures qu’en matière de politique étrangère. "Tamim contrôle depuis quelque temps un certain nombre de politiques essentielles pour le pays et partage le point de vue de son père sur le développement économique du Qatar et sur la politique de diversification de l’économie", estime-t-elle.

Le budget qatari a par ailleurs été établi jusqu’à 2016-2017, et avec la préparation de la Coupe du monde 2022 qui bat son plein, "il y a peu de chances pour qu’on assiste à un bouleversement politique", ajoute Eman Ebed Alkadi.

Né en 1980, cheikh Tamim, deuxième fils de l’émir et de cheikha Moza, sa deuxième épouse, est le commandant en chef adjoint des forces armées. Il préside le comité olympique et contrôle l’important dossier du Mondial-2022 de football que ce pays doit accueillir. Au cours des trois dernières années, l’émir lui a progressivement confié les dossiers de l’armée et de la sécurité, selon une source diplomatique.

Quant au Premier ministre, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr Al-Thani, qui a joué un rôle important dans la politique étrangère volontariste du Qatar, son avenir n’est pas encore connu.

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