Cette décision fait suite à des propos du Premier ministre turc, Recep Tayip Erdogan, condamnant la répression des islamistes par les nouvelles autorités égyptiennes, a expliqué le ministère des Affaires étrangères. Pour ne rien arranger, le Premier ministre turc a ajouté, peu après l’expulsion de son ambassadeur, "refuser de respecter les dirigeants mis en place par les militaires égyptiens", soit le gouvernement actuel.
L’ambassadeur égyptien, déjà rappelé le 15 août au Caire, ne retournera donc pas à Ankara, abaissant désormais le niveau de la représentation diplomatique égyptienne en Turquie à un seul chargé d’affaires, a précisé le ministère.
Le président turc, Abdullah Gül, a rapidement fait part de son sentiment sur la situation lors d’une allocution télévisée. "J’espère que nos relations reviendront à la normale", a-t-il déclaré.
La Turquie s’est montrée très critique après le renversement du président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, qu’elle juge victime d’un "coup d’État inacceptable". La confrérie entretient des liens étroits avec le Parti pour la justice et le développement [AKP] au pouvoir à Ankara.