L’armée française se prépare à intervenir à Bangui

Quelque 350 soldats français sont prépositionnés à Douala, au Cameroun, dans l’attente d’une résolution de l’ONU autorisant Paris à déployer un millier d’hommes en Centrafrique. Une intervention qui, pour MSF, ne suffira pas à résoudre les problèmes.

En attendant l’adoption à l’ONU, prévue ce mercredi 4 décembre, d’une résolution autorisant le déploiement d’une force africaine soutenue par la France en République centrafricaine (RCA), l’armée française se prépare à faire route vers Bangui.

Au total, 800 hommes sont attendus en renfort en RCA, où 450 militaires français sont déjà présents dans le cadre de l’opération Boali, destinée à assurer la sécurisation des ressortissants hexagonaux. Avec ses 1 200 hommes, l’armée tricolore entend agir en force de transition chargée d’accompagner le déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), dont les effectifs pourraient atteindre les 4 000 hommes, contre 3 000 aujourd’hui.

En attendant que la Misca soit opérationnelle à 100 %, l’objectif pour l’armée française est double. Sécuritaire tout d’abord, puisqu’elle devra tenter de rétablir l’ordre dans un pays en proie aux fréquents affrontements entre chrétiens et musulmans, entre groupes "d’auto-défense" et ex-insurgés de la Séléka, qui, malgré la dissolution de la rébellion au lendemain du coup d’État du 24 mars, continuent de semer la terreur. Humanitaire ensuite, puisque l’armée devra aider au retour dans leur village les 400 000 déplacés (20 % de la population) et faciliter le travail des humanitaires.

Reste que pour Paris, cette nouvelle opération militaire dans un pays africain demeure différente de celle intervenue il y a près d’un an au Mali. "Nous n’avons pas à faire à des groupes terroristes armés, nous avons en face de nous, disons-le, des petits voyous qui profitent de l’effondrement de l’État, qui pillent, tuent et violent mais ne se battent pas vraiment, avait indiqué à FRANCE 24, Gérard Araud, ambassadeur de France aux Nations unies. L’opération sera certainement plus facile qu’au Mali."

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