L’Allemagne durcit sa politique envers les demandeurs d’asile suspects

L’Allemagne a expulsé dix personnes jugées potentiellement dangereuses depuis le mois de janvier, conséquence du durcissement appliqué envers les demandeurs d’asile après l’attentat au camion-bélier commis en décembre à Berlin, apprend-on de source proche des services de sécurité.

Toutes ces personnes, dont l’identité n’a pas été révélée, ont été renvoyées dans leur pays d’origine, en majorité en Afrique du Nord, relèvent les mêmes sources.

L’auteur de l’attentat de Berlin, Anis Amri, avait été arrêté en août 2016 en vertu d’une demande d’extradition tunisienne portant sur une autre affaire, remontant à 2008. Mais la procédure avait été abandonnée, faute de l’envoi par Tunis des documents requis. Il avait été libéré en novembre et faisait depuis l’objet d’une surveillance. Il a finalement été tué par la police italienne quelques jours après l’attaque.

Le changement de stratégie envers les demandeurs d’asile potentiellement suspects, ajoute-t-on, a été scellé le 10 janvier lors d’une réunion entre les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Thomas de Maizière et Heiko Maas.

Lors d’une visite en Tunisie au début du mois, la chancelière Angela Merkel a obtenu de Tunis le rapatriement de 1.500 migrants tunisiens ayant été déboutés de leur demande d’asile. Berlin a, à cette occasion, offert à la Tunisie une aide au développement de 250 millions d’euros.

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