Cette aide exceptionnelle de 11 millions d’euros devrait notamment servir à financer le plan de départs volontaires non remplacés annoncé par le PDG Fabrice Fries, à hauteur de 6,5 millions d’euros, le reste finançant des investissements notamment dans la vidéo.
Ce soutien se justifie par la sous-compensation financière des missions d’intérêt général effectuées par l’agence, c’est-à-dire que les dotations de l’Etat sont inférieures au plafond maximal autorisé par la loi.
Devant la rédaction mercredi, le PDG s’est félicité de ce "bon signal" de l’Etat dans un contexte budgétaire difficile. Il a espéré que les discussions internes avec les organisations syndicales "commencent bientôt", en rappelant que son but était de "rechercher le bon niveau d’économies" en limitant autant que possible les réductions d’emplois.
De son côté, la directrice de l’information Michèle Léridon a indiqué que cet effort de l’Etat visait "à soutenir l’information de qualité mais également le plan de transformation de l’AFP". Elle a aussi rappelé la tension dans les effectifs, notamment au sein de la rédaction.
Les syndicats de l’agence avaient demandé mi-octobre le retrait de ce plan qui prévoit la suppression nette de 125 postes sur 5 ans, et un arrêt de travail avait été observé.
Selon le compte-rendu des représentants du personnel au conseil d’administration, le départ de 50 personnes non remplacées est prévu dès le premier semestre 2019.
Les représentants du personnel, inquiets quant à la sécurisation de l’aide de l’Etat, ont dit avoir voté contre le budget 2019, en soulignant leur opposition aux 50 départs non remplacés.
Autre piste d’économies à l’étude, l’éventuel projet de déménagement du siège parisien est toujours en cours d’instruction, selon le compte-rendu.