Journalistes tués au Mali : Hollande exprime son « indignation »
Le président français François Hollande a exprimé samedi soir son « indignation » après la mort de deux journalistes au Mali et annoncé qu’il réunira dimanche matin les ministres concernés « pour établir précisément les conditions de ces assassinats ».
Le président de la République "a appris avec consternation" leur mort et "exprime son indignation à l’égard de cet acte odieux", a indiqué le palais de l’Elysée dans un communiqué. Il "s’associe à la douleur des familles" et "adresse un message de solidarité à toute la rédaction de RFI".
M. Hollande "réunira demain matin les ministres concernés pour établir précisément, en lien avec les autorités maliennes et les forces de l’ONU, les conditions de ces assassinats". L’heure de cette réunion n’a pas encore été précisée.
Samedi soir, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour enlèvement et séquestration suivis de meurtres en lien avec une entreprise terroriste, a annoncé uen source judiciaire.
Selon RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été enlevés par des hommes armés à 13h00 (locales et GMT) devant le domicile d’Ambéry Ag Rhissa, un représentant du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) qu’ils s’apprêtaient à interviewer.
Selon son témoignage cité par RFI, M. Ag Rhissa a vu les ravisseurs qui étaient "enturbannés et parlaient tamachek", la langue des Touareg.
Les deux journalistes se trouvaient en reportage à Kidal pour une opération spéciale de RFI au Mali prévue jeudi prochain. C’était leur deuxième mission dans cette ville, fief touareg en partie contrôlé par les rebelles. Ils s’étaient déjà rendus à Kidal en juillet pour couvrir le premier tour de l’élection présidentielle.