La France et le Maroc ont un potentiel extraordinaire de coopération et de partenariat au niveau des marchés africains (Moscovici)

La France et le Maroc disposent d’un énorme potentiel de coopération et de partenariat au niveau des marchés africains qui se caractérisent par d’énormes besoins en matière de développement et des chantiers d’envergure, a déclaré, vendredi à Marrakech, le ministre français de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici.

"L’Afrique est un continent d’avenir appelé à connaitre un essor inédit, avec une population d’un milliard d’habitants, des besoins énormes de développement dans divers secteurs. Nous avons (la France et le Maroc) des atouts considérables pour la conquête des marchés africains sur des bases efficaces et positives », a dit M. Moscovici dans une déclaration à la MAP à l’occasion de sa participation à la conférence inaugurale de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech.

"Nous avons pour ça des atouts, justement nos relations historiques et l’appartenance à l’espace francophone. On peut construire toute une série de partenariats offensifs et positifs pour la conquête des marchés africains. L’on peut citer notamment les secteurs de l’agroalimentaire, de la finance et l’aéronautique et bien d’autres encore", a-t-il dit.

Et d’assurer que lors de ces entretiens avec les différents responsables marocains, il a pu constater un intérêt particulier pour cette coopération. "Beaucoup d’entreprises françaises et marocaines sont déjà présentes en Afrique, on a des atouts considérables à faire valoir ensemble sur le continent", a-t-il relevé.

Evoquant la nouvelle orientation de la France dans sa vision de l’Afrique, M. Moscovici a assuré qu’il est  »loin le temps où l’on disait que l’Afrique n’est pas entrée dans l’histoire ».  »L’Afrique, avec son potentiel et sa dynamique, fait l’histoire. C’est un continent d’avenir. Il faut sortir de cette vision néocolonialiste qui n’a aucun sens aujourd’hui et considérer l’Afrique avec regard positif », a-t-il plaidé.

Lors de son intervention à la conférence, M. Moscovici a souligné que la France, qui est en train de refonder et réinventer ses relations avec l’Afrique, et le Maroc, qui occupe une position stratégique sur le continent, ont des ambitions à partager et des opportunités de donner de nouvelles perspectives à leur partenariat.

"La France a besoin de s’appuyer en Afrique sur une puissance régionale stable et capable d’unir ses talents à ceux de la France, il y a une carte à jouer en termes de relais régional. Le Maroc, pays émergent, qui dispose d’infrastructures solides, de pôle d’excellences dans l’industrie et les services et qui est pleinement intégré dans le marché régional et mondial, tient une place privilégiée au niveau du continent », a-t-il dit à ce sujet.

Concernant la thématique de son intervention devant les étudiants  »Jeunesse et entreprenariat », le ministre français a insisté sur le rôle de la formation et sa nécessaire adéquation avec les besoins des marchés de l’emploi.  »Je veux dire aux jeunes qu’ils sont au centre de nos préoccupations et par-delà les doutes et les inquiétudes en ces temps de crise où le chômage des jeunes dépasse les 20 %, il y a cette formidable capacité de créativité et d’innovation qui permettra aux jeunes de trouver leur place dans le monde de demain », a-t-il dit.

Lors de son intervention devant des centaines d’étudiants, M. Moscovici a affirmé, à ce sujet, que les entreprises françaises au Maroc ont développé une réelle dynamique en matière de formation des jeunes et de transfert des technologies citant les exemples du secteur de l’aéronautique et de l’industrie automobile où des entreprises françaises disposent de leur propres unités de formation.

Il a aussi évoqué les milliers d’étudiants marocains qui poursuivent leurs études en France et qui rentrent souvent au pays, après une expérience professionnelle dans l’hexagone leur permettant d’acquérir un précieux savoir-faire et des compétences qui serviront finalement au développement de l’économie du Royaume.

 »Nous voulons que le Maroc, qui dispose d’une compétitivité remarquable, soit le pays d’application prioritaire de la stratégie française de co-localisation industrielle. L’objectif est de faire en sorte que tout investissement français au Maroc soit bénéfique aussi bien à l’économie locale qu’à la compétitivité en France avec un effet de retour et de partage de la valeur ajoutée », a-t-il ajouté.

 »Nous voulons que la coopération entre les deux pays soit porteuse de nouveaux horizons et perspectives pour les jeunes qui seront, à l’avenir, aux commandes de ce partenariat privilégié », a-t-il dit.

M. Moscovici intervenait devant de nombreux étudiants dans le cadre de la Conférence inaugurale de la rentrée 2013-2014 de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech tenue sous le thème  »Jeunesse et Entreprenariat ».

La conférence, qui a été modérée par le président de l’Université Cadi Ayyad, Mohamed Miraoui, s’est déroulée en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, Lahcen Daoudi, de l’ambassadeur de France au Maroc, Charles Fries, des membres de la communauté française au Maroc et de nombreux enseignant-chercheurs.

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